Dans un courrier daté de lundi mais révélé samedi, la Majorité présidentielle (MP) indique au gouverneur de Kinshasa qu'elle souhaite organiser "une marche pacifique le mardi 28 novembre" dans la capitale de la République démocratique du Congo pour "soutenir le
calendrier électoral" qui prévoit des élections le 23 décembre 2018.
L'opposition et des mouvements citoyens avaient déjà indiqué qu'ils prévoyaient ce même mardi 28 novembre une nouvelle journée de mobilisation pour demander le départ du président Kabila dès la fin 2017.
Le leader de l'opposition Félix Tshisekedi a dénoncé samedi sur Twitter "cette pratique qui consiste à programmer une marche le même jour que l'opposition, pour se la (voir) refuser et ainsi pouvoir justifier l'interdiction de la nôtre".
"Le 28 novembre, notre marche est maintenue, quoi qu'il arrive. Congolais, venez nombreux", a ajouté M. Tshisekedi.
Mercredi, une première journée de mobilisation des opposants a été fermement contenue par les forces de sécurité.
Cetter fermeté a suscité jeudi une réaction commune de l'Union européenne, des États-Unis, du Canada et de la Suisse se déclarant "préoccupés" par l'état des libertés d'expression en RDC.
Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006 et 2011, M. Kabila ne peut pas se représenter et son mandat a pris fin le 20 décembre 2016 d'après l'actuelle Constitution, qui l'autorise à demeurer au pouvoir jusqu'à l'élection de son successeur.
Un accord pouvoir-opposition du 31 décembre 2016 prévoyait déjà des élections au plus tard en décembre 2017.