M. Earnest régissait à un nouvel appel de M. Assad en faveur d'un gouvernement d'union nationale.
L'opposition syrienne a de son côté aussi rejeté catégoriquement cette hypothèse.
Dans un entretien à l'agence de presse russe Ria Novosti, Bachar al-Assad a appelé de ses voeux mercredi un gouvernement de transition rassemblant ses fidèles mais aussi l'opposition, et rejeté l'idée d'un "organe de transition aux pleins pouvoirs" défendue par l'opposition.
Des pourparlers de paix sur la Syrie doivent reprendre à Genève autour du 10 avril sous l'égide de l'ONU.
Estimant "logique que des forces indépendantes et de l'opposition" participent au futur gouvernement, le président syrien s'est dit confiant mercredi dans le fait que les négociations de Genève permettent de "régler" la question de la distribution des portefeuilles ministériels.
La forme du corps exécutif qui doit diriger le pays en guerre jusqu'aux prochaines élections -prévues par l'ONU dans 18 mois-, est la principale pomme de discorde entre les deux camps.
Dans sa résolution 2254, le Conseil de sécurité de l'ONU évoque l'établissement d'une "gouvernance" en charge de la "transition politique" mais reste vague sur la forme qu'elle doit prendre.
Pour le régime, il s'agit d'un simple remaniement gouvernemental qui intègrerait l'opposition mais resterait, conformément à la constitution actuelle, sous l'autorité du président, soit M. Assad.
Pour l'opposition, il s'agit d'un organe de transition doté de tous les pouvoirs y compris présidentiels et où M. Assad n'aurait aucun rôle.
Avec AFP