La RDC exclut tout financement extérieur des élections de décembre

Lambert Mende dans les studios de VOA, Washington, le 31 janvier 2018

La République démocratique du Congo a annoncé dimanche avoir décidé de financer sur fonds propres les élections qui permettront d'élire un successeur au président Joseph Kabila, invitant les bailleurs étrangers à orienter l'argent prévu pour les élections à d'autres secteurs.

"La RDC dispose des moyens pour financer seule les élections du 23 décembre puisque nous enregistrons une embellie dans les finances de l’État", a déclaré à l'AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais.

"Il y a eu deux propositions que avons repoussées parce qu'il est exclu que les prochaines élections soient financées par l'extérieur", a ajouté M. Mende.

"Nous ne voulons plus revivre les expériences du passé où ceux qui apportent des financements ont tendance à vouloir orienter l'issue des élections", a-t-il expliqué.

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Les participants à la réunion inter-institutionnelle ont "décidé de manière souveraine que la RDC va financer sur fonds propres les élections du 23 décembre 2018", a pour sa part déclaré le ministre congolais de l'Intérieur Henri Mova, à la télévision d’État.

"Des montages financiers pour le financement des élections existent. Nous invitons les partenaires à les orienter vers d'autres secteurs", a ajouté M. Mova.

La réunion inter-institutionnelle présidée par le président Kabila samedi a mis autour de la table notamment des ministres, les présidents des chambres du parlement, les chefs de l'armée et de la police, les présidents de la commission chargée d'organiser des élections (Céni) et celui de l'organe de suivi de l'accord du 31 décembre signé sous l'égide de l’Église catholique (CNSA).

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Le calendrier de la Céni prévoit la tenue de trois scrutins (présidentiel, législatif et local) le 23 décembre dans un immense territoire de 2.345.000 km2 dépourvu d'infrastructures routières.

Mardi, le Conseil de sécurité de l'ONU doit décider du renouvellement du mandat de la mission de l'ONU au Congo (Monusco) qui devrait intégrer la question électorale en plus de celle de la protection de la population, selon une source diplomatique européenne à Kinshasa.

Avec AFP