La réouverture du procès repoussée de 24 heures pour 32 Bantous et Pygmées accusés de génocide en RDC

Des survivants de la communauté pygmée Bambuti dans le petit village de Mbau Mikereba, dans la forêt de l'Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), 31 Août 2007. epa / PIERO POMPONI

La justice congolaise a repoussé lundi de 24 heures la réouverture du procès de 32 Bantous et Pygmées accusés de crimes contre l'humanité et de génocide lors d'affrontements ayant opposé ces communautés au Katanga, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, en 2013.

La Cour d'appel de Lubumbashi (deuxième ville du pays) a constaté lundi matin l'absence des accusés et des victimes, et a décidé de renvoyer la reprise du procès à mardi.

C'est le troisième renvoi du genre pour ce procès dont la réouverture avait été prévue initialement pour le 16 mai.

Début avril, la cour avait décidé de "rouvrir" les débats du procès - qui s'étaient déroulés en l'absence de la majorité des victimes - après que le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme en RDC (BCNUDH) eut exprimé sa préoccupation sur "la disproportion entre les chefs d'accusation et la manière dont l'instruction était menée".

Un avocat des parties civiles a affirmé à la Cour que quatre premières victimes devaient arriver lundi à Lubumbashi en provenance du nord du Katanga à bord d'un avion de la Monusco et que d'autres devaient suivre dans les jours à venir, information qui a été confirmée par une source au sein de la Monusco.

Depuis 2013, le nord du Katanga (région morcelée fin 2015 en quatre nouvelles provinces) a été le théâtre de nombreux affrontements entre Bantous de l'ethnie Luba et Pygmées du sous-groupe Batwa ayant entraîné un cycle de tueries, pillages, incendies de villages et déplacements de population.

Les 32 accusés avaient été arrêtés en plusieurs vagues à partir de mi-2014 et leur procès s'était ouvert en août 2015.

Avec AFP