"Les retours vers le Soudan sont possibles", a assuré M. Michel, cité par la presse belge.
Il a assuré vouloir "poursuivre la politique migratoire humaine et ferme" du gouvernement, tout en tenant compte de ce que dit le Commissariat général aux réfugiés et aux apatride (CGRA) sur la situation des droits de l'homme au Soudan.
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Dans un rapport rendu public vendredi, à l'issue d'une enquête de cinq semaines, le CGRA explique n'avoir "pas pu déterminer clairement ou avec certitude" si les allégations de mauvais traitements sont fondées.
Si les expulsions, suspendues depuis fin décembre, peuvent reprendre, le gouvernement est toutefois invité à vérifier au cas par cas "au préalable, sur le fond", si l'intéressé n'a pas "un besoin de protection". En effet, relève le CGRA, "la situation des droits de l'homme est très problématique au Soudan".
L'Institut Tahrir avait recueilli en décembre auprès de plusieurs Soudanais renvoyés de Belgique à l'automne, des témoignages faisant état de mauvais traitements, d'intimidations, voire de "tortures".
Cela avait fait tanguer le gouvernement, l'ensemble de l'opposition réclamant la démission du secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, le nationaliste flamand Theo Francken, jugé responsable de la situation vécue par ces Soudanais.
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M. Francken avait en effet invité en Belgique des hauts fonctionnaires soudanais pour aider les autorités belges à identifier les Soudanais sans papiers non candidats à l'asile, et ainsi accélérer les retours. Les cas de "torture" recensés par l'institut Tahrir concernaient précisément des Soudanais expulsés à la suite de cette "mission d'identification".
Saisi fin décembre par le gouvernement, le CGRA a mené l'enquête auprès de services consulaires étrangers au Soudan, d'ONG, et mené plusieurs entretiens avec des Soudanais, notamment avec l'une des victimes citées par l'Institut Tahrir.
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Il estime ne pas avoir recueilli de preuves tangibles des faits dénoncés, et a souligné que "des parties importantes de ces témoignages ne sont pas conformes à la vérité".
Actuellement 18 Soudanais retenus dans des centres fermés sont susceptibles d'être expulsés, selon l'Office des étrangers.
Avec AFP