Un dirigeant de l'opposition sud-africaine empêché d'entrer en Zambie

Mmusi Maimane, dirigeant de l’Alliance démocratique (DA), principal dirigeant de l'opposition sud-africaine, aux côtés du leader du Congrès du peuple, avant une réunion à Sandton, Afrique du Sud, 17 août 2016.

Des responsables zambiens ont empêché le principal dirigeant de l'opposition sud-africaine d'entrer en Zambie jeudi parce qu'il soutient un dirigeant zambien emprisonné, a annoncé le parti sud-africain d'opposition Alliance démocratique (DA).

Le dirigeant de la DA, Mmusi Maimane, devait se rendre à Lusaka pour participer au procès du principal dirigeant de l'opposition zambienne, Hakainde Hichilema, selon un commmuniqué de la DA. La police zambienne est montée à bord de l'avion où il se trouvait pour l'empêcher de pénétrer dans le pays.

M. Hichilema, 54 ans, avait été arrêté début avril et inculpé de "trahison", accusé d'avoir entravé le déplacement du convoi du chef de l'Etat, son rival à la présidentielle, Edgar Lungu.

Cette arrestation et, surtout, les charges retenues contre M. Hichilema ont été dénoncées par l'opposition et la société civile, qui y voient la volonté du régime de lui faire payer son refus de reconnaître la victoire de M. Lungu à l'élection présidentielle d'août 2016.

"M. Maimane a fermement dénoncé les accusations inventées contre M. Hichilema et a condamné le gouvernement (sud-africain) pour ne pas avoir pris position sur les accusations de trahison", selon la DA.

Les avocats de M. Hichilema ont demandé à la justice zambienne d'annuler les accusations de trahison, estimant qu'elles étaient infondées.

Cet opposant historique en Zambie a échoué en août dernier pour la cinquième fois consécutive à la présidentielle. Battu de seulement 100.000 voix (2,5% des suffrages) par Edgar Lungu, au pouvoir depuis 2015, il continue de contester ces résultats, arguant de fraudes, malgré leur validation par la Cour constitutionnelle.

Avec AFP