Joseph Kabila voudrait, d’après le compte-rendu de la première réunion extraordinaire de ce gouvernement que VOA Afrique a reçu, des "élections démocratiques, transparentes et non chaotiques, le plus tôt possible".
Le chef de l’Etat congolais a personnellement présidé ladite réunion et "suggéré qu’au cours d’un prochain Conseil des Ministres, la Ceni soit invitée à venir faire le point sur l’état des préparatifs de ces élections qu’elle est appelée à organiser", indique le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, dans le compte-rendu.
Mis sur pied sur base de l’accord signé le 31 décembre en vue d’organiser les élections en décembre 2017, ce gouvernement est boudé par le Rassemblement, principale plate-forme de l’opposition dirigée par Felix Tshisekedi
La Ceni avait, pour sa part, prévenu quelques mois avant la signature de l’accord que les éléments en sa possession ne permettaient pas la tenue des élections à l’échéance de décembre 2017. Elle avait entamé la refonte du fichier électoral dont l’enrôlement devrait se terminer en juillet.
La RDC est plongée dans une crise suite à la non-tenue des élections.
M. Kabila dont le mandat s’est achevé en décembre est resté au pouvoir grâce à un arrêté de la Cour constitutionnelle et à l’accord obtenu sous la médiation des évêques catholiques. Selon la Constitution, il ne devrait plus se représenter pour avoir accompli plus de deux mandats.
Entre-temps, des poches d’insécurité se sont installées dans le pays avec les violences dans la région du Kasaï, au centre, en plus de l’est encore parsemé des groupes armés, et récemment des évasions spectaculaires de près de 5.000 prisonniers notamment du principal centre pénitencier du pays dans la capitale.
"La 2ème priorité sur laquelle le Chef de l’Etat est revenu, c’est la consolidation de la paix et de la sécurité sur toute l’étendue du territoire", indique M. Mende.
M. Kabila a, selon M. Mende, noté que sur les 26 provinces, il y a des défis sécuritaires dans 4 provinces et dans 8 territoires sur les 145 que compte le pays.