Les spécialistes de la question se préparent à travers différentes réunions pour être efficace au Burkina Faso. La lutte s’accentue contre les moustiques principaux vecteurs des maladies.
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Pour corriger les erreurs du passé, la direction de la lutte contre la maladie est à la manœuvre afin de mieux faire face aux épidémies liées, notamment au paludisme et à une maladie émergente, la dengue, causée par le moustique tigre, et que les populations assimilent à tort au paludisme, explique le Dr Brice Bicaba, directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé.
"Cela est lié au fait que c’est une maladie qui a une symptomatologie assez similaire au paludisme et qui est également transmise par un vecteur, mais qui est un vecteur différent de celui du paludisme", explique-t-il.
"Nous sommes déjà dans la saison pluvieuse et nous notons déjà une augmentation des cas de paludisme. La dengue est une pathologie émergente, une maladie qui se développe surtout dans les milieux urbains avec une prédilection pour les domiciles utilisant les eaux de canari, des pneu, des eaux qui stagnent", souligne-t-il.
Les autorités accompagnent l’initiative d’une ONG nationale AGIR qui a mené avec l’institut international du vaccin une étude pour mieux impliquer les communautés locales dans la recherche des meilleures réponses possibles, témoigne Samira Ouédraogo, membre mais qui est un vecteur différent de celui du paludisme nous sommes dans la saison pluvieusela dengue est une maladie e l’étude.
Samiratou Ouédraogo, doctorante à l'Université de Montréal. «
"Nous avons tiré au sort 287 ménages à Tampouyet, nous avons utilisé pour notre évaluation une zone de comparaison où il n y a pas eu d’interventions, qui était Juvénat. Nous avons tiré au sort aussi 289 ménages pour voir la différence avec Tampouy; à travers des gestes simples, on peut protéger des populations contre des maladies graves comme la Dengue et le palu", explique-t-elle.
Ces initiatives réjouissent une municipalité de Ouagadougou, assure le Dr Dar Francis Albert Somé, directeur de la santé de la commune- Ouaga.
"La municipalité a déjà créé des directions techniques chargées de mettre en œuvre cette politique, la commune met plus de 3 milliards par an pour l’assainissement du milieu, il y a une autre direction chargée des aménagements paysagers qui se charge de voir comment les espaces non occupés peuvent être bien aménagés pour éviter d’être des lieux de reproduction des vecteurs".
Un millier de cas de dengue avait été diagnostiqué par l’OMS lors de la crise initiale en 2016, le directeur de la lutte contre la maladie s’est alors voulu rassurant sur le dispositif actuel de riposte même s’il en appelle à la vigilance des citoyens.
"Nous avons pré-positionné les médicaments dans les 13 régions, nous sommes en train de mettre également un système de surveillance dans certains sites. Le message : dire aux populations d’utiliser les moustiquaires à longue durée d’action, de se protéger d’une manière générale contre les piqûres de moustique en utilisant les répulsifs et autres moyens que l’on a", souligne le docteur Brice Bicaba.
Les autorités sanitaires se veulent être prêtes à faire face avec une batterie de mesures appropriées à toutes les maladies de la saison notamment le paludisme et la dengue, une maladie émergente qui monopolise - à raison - toutes les attentions.
Issa Napon, correspondant à Ouagadougou