Le Burkina retire ses Casques bleus du Darfour

Des soldats de l'ONU au nord du Darfour, le 21 juillet 2008.

Le Burkina Faso a entamé le retrait définitif de son contingent de Casques bleus du Darfour, dans l'ouest du Soudan, pour sécuriser son propre sol frappé par des attaques "terroristes" récurrentes, a annoncé mercredi le ministre de la Défense.

"Le contingent burkinabè au Darfour a commencé son repli vers le Burkina Faso. Ces effectifs supplémentaires vont être utilisés pour la lutte contre le terrorisme dans la partie nord de notre pays'', a déclaré à la presse Jean-Claude Bouda.

Une première vague du bataillon burkinabè baptisé ''Laafi 8'' est arrivé mardi soir à Ouagadougou, tandis que d'autres arrivées sont prévues ''chaque jour jusqu'au 22 juillet'', a indiqué à l'AFP le directeur central des opérations de soutien, le colonel Yaya Séré.

"Il s'agit d'un retour définitif du bataillon. Il n'y a donc pas de relève prévue mais bien entendu nous maintenons la présence de notre unité de police constituée qui va toujours rester au Darfour", a-t-il précisé.

Depuis août 2009, le Burkina Faso a déployé au Soudan, au sein de la mission hybride conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD), un bataillon de 850 hommes.

En mai 2016, le Burkina, cible d'un attentat revendiqué par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui a fait 30 morts et 70 blessés, avait annoncé sa volonté de retirer du Darfour ce contingent pour faire face à la menace islamiste sur son propre sol.

Le Burkina Faso, qui dispose aussi de deux bataillons au Mali voisin où il est l'un des plus gros contributeurs de troupes au sein de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), a également demandé le redéploiement d'un de ses contingents le long de sa frontière afin de mettre fin aux incursions de groupes jihadistes.

Avec AFP