M. Hichilema, 54 ans, avait été arrêté début avril et inculpé de "trahison" pour avoir entravé le déplacement du convoi du chef de l'Etat, son rival à la présidentielle, Edgar Lungu.
"Je renvoie l'accusé devant la haute cour pour un procès dès que possible", a déclaré le juge David Simusamba, sans préciser de date.
"Nous avons toujours été prêts pour un procès. Ce n'est pas un problème, c'est une affaire où il n'y a pas eu d'enquête. Je suis ici à cause de la haine", a déclaré à la presse Hakainde Hichilema, vêtu d'un manteau rouge, les couleurs de son parti.
Le chef du Parti uni pour le développement national (UPND) dénonce les conditions de son arrestation et les charges de trahison portées contre lui. Il estime que le régime lui fait payer son refus de reconnaître la victoire de M. Lungu à la présidentielle d'août 2016.
L'accusation de trahison, qui interdit toute libération sous caution, est passible de 15 ans de prison minimum et de la peine de mort au maximum.
"Nous avons besoin d'un juge dédié à cette affaire pour s'en occuper efficacement", a demandé M. Hichilema qui est emprisonné depuis le 11 avril.
Opposant historique en Zambie, battu cinq fois à la présidentielle, Hakainde Hichilema est passé très près de remporter les élections en août dernier, échouant seulement 100.000 voix (2,5%) derrière Edgar Lungu.
Il continue de contester ces résultats, arguant de fraudes, malgré leur validation par la Cour constitutionnelle.
Avec AFP