"Nous avons inculpé Hichilema ainsi que cinq autres personnes de trahison", a annoncé à la presse le chef de la police zambienne Kakoma Kanganja.
Le chef du Parti uni pour le développement national (UPND) a été arrêté mardi matin à son domicile de Lusaka au terme de plusieurs heures d'un véritable siège qui a mobilisé une centaine de policiers.
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et pris d'assaut son domicile, avant de le conduire dans un camp d'entraînement de la police pour y être interrogé.
Selon son avocat, Jack Mwiimbu, M. Hichilema est officiellement accusé d'avoir voulu bloquer le convoi du président Lungu, dimanche à l'occasion d'un déplacement dans l'ouest.
Mais selon l'opposition, il paie son refus de reconnaître la victoire d'Edgar Lungu à l'élection présidentielle d'août dernier.
Candidat pour la cinquième fois, celui qui est surnommé "HH" avait alors été devancé d'à peine 100.000 voix (2,5% des suffrages) par M. Lungu, au pouvoir depuis 2015.
Il avait contesté les résultats pour fraude mais la Cour constitutionnelle avait validé la réélection de M. Lungu. Il a depuis déposé d'autres recours devant les tribunaux.
La qualification de trahison, qui ne permet pas de libération sous caution en Zambie, est passible d'un minimum de quinze ans de prison et dans le pire des cas de la peine de mort.
Ce n'est pas la première fois qu'Hakainde Hichilema est interpellé. En octobre dernier, il avait passé une nuit en détention, accusé d'incitation à l'insurrection et de rassemblement interdit.
Avec AFP