Ahmed Aboul Gheit s'exprimait lors d'une réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères avant le sommet annuel de la Ligue arabe, prévu mercredi en Jordanie.
"A mon avis, il n'est pas juste que les gouvernements arabes restent à l'écart de la plus grande crise que la région ait connu dans son histoire moderne", a déclaré M. Aboul Gheit.
Il a appelé les gouvernements à "trouver un moyen efficace d'intervenir pour stopper l'effusion de sang en Syrie et mettre fin à la guerre".
Le gouvernement syrien n'était pas convié au sommet, l'organisation ayant suspendu sa participation fin 2011 après la violente répression de manifestations pacifiques demandant des réformes.
En février, M. Aboul Gheit avait écarté un retour proche de la Syrie au sein de l'organisation panarabe, assurant que la question ne serait soulevée que lorsqu'un "règlement politique" serait en vue pour résoudre ce conflit qui a fait plus de 320.000 morts.
Il a appelé lundi les gouvernements arabes à "travailler de toutes les façons possibles pour jouer un rôle plus actif dans les crises majeures", y compris au Yémen et en Libye.
"Il n'est pas juste que ce genre de crise terrible se retrouve entre les mains de puissances internationales et régionales qui peuvent les gérer à leur guise et les contrôler selon leurs propres intérêts", a-t-il lancé. "Ces conflits représentent une grave menace pour la sécurité arabe."
La Russie et l'Iran, parrains du régime syrien, et la Turquie, qui soutient l'opposition, sont impliquées militairement en Syrie, ainsi que les Etats-Unis, et ces trois pays chapeautent actuellement un processus de négociations parallèle à celui mené par l'ONU.
Avec AFP