Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh sur la liste noire américaine des "terroristes"

Le chef de file du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Gaza, le 23 janvier 2018.

Les Etats-Unis ont placé le chef du mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, sur leur liste noire des "terroristes", a annoncé le Département d'Etat américain.

Selon le secrétaire d'Etat Rex Tillerson, cité dans un communiqué, le chef du mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza "menace la stabilité au Moyen-Orient", et "sape le processus de paix" avec Israël.

Le Hamas était déjà depuis 1997 sur la liste américaine des "organisations terroristes étrangères". "Haniyeh a des liens étroits avec l'aile militaire du Hamas et est un partisan de la lutte armée, y compris contre les civils", estime la diplomatie américaine.

"Il est soupçonné d'être impliqué dans des attaques terroristes contre des Israéliens", tandis que son mouvement "est responsable de la mort de 17 Américains tués dans des attaques terroristes", ajoute le département d'Etat.

Cette décision intervient au moment où le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis plus de dix ans, a conclu un accord de réconciliation fragile avec le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.

Elle survient également au moment où les tensions sont à leur comble entre les Etats-Unis et les Palestiniens, après la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par le président américain Donald Trump, fin 2017.

Ismaïl Haniyeh avait alors estimé que "toutes les lignes rouges" étaient "franchies", tandis que l'Autorité palestinienne refuse désormais toute médiation de Washington dans les négociations de paix avec Israël.

>> Lire aussi : Le chef du Hamas appelle à de nouvelles manifestations pour Jérusalem

Le département d'Etat a également placé mercredi trois groupes sur sa liste noire: Harakat al-Sabireen, un mouvement palestinien "actif dans la bande de Gaza et la Cisjordanie" et "soutenu par l'Iran"; Liwa al-Thawra, un groupe apparu en 2016 en Egypte; et Hasm, une autre organisation égyptienne créée en 2015.

Avec AFP