Le combat contre les jihadistes de l'EI "est loin d'être fini" pour les Etats-Unis

Le général Joseph Votel, chef des forces américaines au Moyen-Orient à Washington le 5 février 2019.

Le combat contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie "est loin d'être fini", a déclaré jeudi à Washington le général Joseph Votel, chef des forces américaines au Moyen-Orient.

"Les observations récentes de nos hommes et femmes sur le terrain montrent que la population de l'EI qui est évacuée des derniers vestiges du califat (à Baghouz, dans le nord-est syrien) restent largement impénitents, résolus et radicalisés", a ajouté le général Votel devant une commission du Congrès américain.

"Ce à quoi nous assistons aujourd'hui, ce n'est pas la capitulation de l'EI en tant qu'organisation, c'est en fait une décision calculée (des jihadistes) pour préserver la sécurité de leurs familles et conserver leurs capacités en saisissant les chances qu'offrent les camps de déplacés ou en se cachant dans des zones reculées pour attendre le bon moment pour une résurgence", a-t-il ajouté.

"La réduction du califat physique est une réussite militaire monumentale, mais le combat contre l'EI et l'extrémisme violent est loin d'être fini et notre mission reste la même", a poursuivi le chef du commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

L'extrémisme est "le problème de toute une génération" et la communauté internationale "devra décider comment gérer les milliers de combattants et les membres de leur famille actuellement détenus par les FDS", les Forces démocratiques syriennes sur lesquelles les Occidentaux se sont appuyés dans le nord-est syrien pour lutter conte l'EI, a-t-il noté.