Le Congrès vote et somme Trump de condamner les groupes suprémacistes blancs

Le Congrès est prêt à recevoir le président élu Donald Trump pour son investiture, à Washington DC, le 18 janvier 2017. (VOA/ Nastasia Peteuil)

Le Congrès des Etats-Unis a adopté à l'unanimité une résolution rejetant le "nationalisme blanc" et la "suprématie blanche", un texte en forme de défi et que le président Donald Trump est désormais sommé de signer.

Le Sénat a adopté la résolution lundi, suivi par la Chambre des représentants mardi, à chaque fois à l'unanimité.

Elle est désormais sur le bureau du président américain, qui a le choix entre l'approuver en la promulguant de sa signature, ou opposer son veto. Il peut aussi ne rien faire, auquel cas la résolution est considérée comme promulguée au bout de dix jours.

La résolution a été conçue pour condamner officiellement les violences de Charlottesville, en août, lors desquelles une manifestante antiraciste, Heather Heyer, a été tuée par un conducteur fonçant dans la foule; 19 personnes ont aussi été blessées.

Tim Kaine, le gouverneur de Virginie, a tweeté : "heureux que le Congrès, unanimement, condamne les violences des suprémacistes blancs", soulignant qu'il espère que le président fera de-même.

La ville de Virginie a été le lieu pendant deux jours de confrontations violentes entre le Ku Klux Klan et des militants suprémacistes blancs, qui s'opposaient au déboulonnage d'une statue de général confédéré, et de nombreux contre-manifestants, d'autre part.

"Aujourd'hui, le Sénat passe unanimement ma résolution bipartisane condamnant les violences des suprémacistes blancs et les attaques terroristes à Charlottesville", a également tweeté Mark Warner, représentant de la Virginie au Sénat.

Donald Trump avait suscité la stupeur parmi la classe politique américaine, y compris dans son camp républicain, par un commentaire ambivalent quelques jours après.

Tout en condamnant les suprémacistes blancs et les néo-nazis, il avait déclaré qu'il y avait des torts -- mais aussi des gens "très bien" -- "des deux côtés". Le dirigeant a ensuite évoqué les "antifas", militants antifascistes parfois violents.

Mais les parlementaires n'ont cité qu'un seul côté dans leur résolution. Ils demandent explicitement au président de dénoncer les groupes racistes, extrémistes, xénophobes, antisémites et partisans de la suprématie de la "race" blanche - et d'engager tous les moyens disponibles du gouvernement pour lutter contre ces groupes, notamment les néo-nazis et le KKK.