Le salaire minimum dans le pays le plus peuplé d'Afrique est actuellement de 18.000 naira (un peu moins de 44 euros) par mois pour les salariés du public comme du privé.
En novembre dernier, les gouverneurs des Etats avaient rejeté un accord portant sur un montant de 30.000 nairas, le qualifiant d'"impraticable" à moins de réduire drastiquement le nombre de fonctionnaires ou d'augmenter les fonds du budget fédéral qui leur sont alloués.
Malgré les allocations mensuelles du gouvernement fédéral, de nombreux États n'ont pas payé leurs fonctionnaires depuis des mois, blamant le ralentissement économique qui a plombé le géant ouest-africain depuis 2016.
Le ministre du Travail a déclaré à la presse que la somme de "27.000 (nairas) mensuels a été approuvée", suite à une réunion du conseil national des Etats.
Le nouvel accord qui doit encore être ratifié par le Parlement, applicable aux secteurs privé et public, sera révisable tous les cinq ans. Les entreprises employant moins de 25 personnes sont toutefois exemptées, a ajouté Chris Ngige.
D'autre part, "les Etats et les organisations capables de payer plus de 27.000 nairas pourront le faire. Cela dépendra de leur capacité financière", a-t-il déclaré. "Par exemple, le gouvernement fédéral a décidé de ne pas payer les travailleurs moins de 30.000 nairas".
Les syndicats, qui ont menacé à plusieurs reprises de paralyser le pays s'ils n'obtenaient pas un minimum de 30.000 nairas, n'ont pas réagi dans l'immédiat.
L'inflation (11,5% actuellement) est devenue un problème majeur au Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique, où la majorité des plus de 180 millions d'habitants vivent dans la pauvreté.
Le chef de l'Etat sortant Muhammadu Buhari voit son bilan économique très contesté à trois semaines des élections générales au Nigeria, lors desquelles il se présentera pour un second mandat.
Le pays se remet difficilement de la récession et devrait voir son PIB augmenter de 2% en 2019, selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI) publiées lundi. Un chiffre revu à la baisse, les prévisions de croissance étant initialement de 2,3%.
Avec AFP