L'ex-chef d'état-major et ex-conseiller du président Denis Sassou Nguesso, qu'il avait défié à la présidentielle de 2016, accuse "la dictature" de vouloir l'"achever par un simulacre de procès inique", dans une lettre datée du 8 mai dont l'AFP a obtenu une copie.
"Quoi qu'il advienne en ce qui me concerne, je ne céderai sur rien, je ne plierai pas", conclut-il alors que les réquisitions sont attendues vendredi dans son procès commencé lundi devant la cour criminelle.
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Avec ses avocats, le général Mokoko a choisi de ne pas s'exprimer aux audiences, estimant qu'il bénéficie d'une immunité juridique en vertu d'un décret de 2001 qui lui confère le statut de "dignitaire de la République".
La Cour suprême a rejeté cette immunité, selon un avocat qui défend l'Etat congolais dans ce procès.
Il est aussi poursuivi pour détention d'armes et troubles à l'ordre public.
Mardi, la cour a diffusé une vidéo datant de 2007 dans laquelle le général semble comploter avec d'autres interlocuteurs pour la préparation d'un coup d'Etat contre le président Sassou Nguesso.
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Cette vidéo avait été rendue publique en 2016 quand le général Mokoko avait lancé sa candidature à la présidentielle.
L'officier avait terminé troisième de la présidentielle (moins de 14% des voix) marquée par la réélection contestée dès le premier tour du président Sassou Nguesso, qui cumule près de 35 ans de pouvoir.
Après ce vote, il n'avait pas reconnu la victoire du président sortant et appelé avec d'autres candidats à la "désobéissance civile". Ses avocats démentent toute tentative de coup d'Etat.
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A Brazzaville mercredi soir, deux militants du mouvement citoyen Ras-le-bol ont été arrêtés, d'après le coordonnateur adjoint Charlin Kinouani.
Le coordonnateur Franck Nzila Malembe et l'activiste Luce Ngangoue ont été emmenés à bord de voitures banalisées alors qu'ils placardaient des affiches "Libérez les prisonniers politiques" devant la cathédrale de Poto-Poto, selon cette même source.
Avec AFP