"J'ai présenté tout à l'heure ma démission à M. le chef du gouvernement (Youssef Chahed) en tant que gouverneur de Tataouine pour des raisons strictement personnelles", a écrit M. Barhoumi sur sa page Facebook.
Cette information a été confirmée à l'AFP par une source officielle ayant requis l'anonymat. Le nom de son successeur n'est pas encore connu.
Cette démission intervient alors que la région de Tataouine a été le théâtre de violents heurts lundi, qui ont entraîné la mort d'un manifestant -tué "accidentellement" par un véhicule de la Garde nationale (gendarmerie) selon les autorités- et fait des dizaines de blessés, y compris parmi les forces de l'ordre.
Les postes de la police et de la gendarmerie de Tataouine, préfecture de cette région désertique (500 km de Tunis), ont aussi été incendiés, et une information judiciaire ouverte.
Après un week-end de tensions, ces violences ont débuté lundi matin à proximité du site pétrolier d'El-Kamour, à plus de deux heures de route de Tataouine, où des manifestants tiennent un sit-in depuis plusieurs semaines pour réclamer une meilleure répartition des richesses et des recrutements prioritaires dans les sociétés pétrolières.
Un calme précaire a régné mardi, tandis que plusieurs milliers de personnes ont assisté aux funérailles du jeune manifestant tué à El-Kamour.
Mohamed Ali Barhoumi avait été nommé gouverneur fin avril à la suite du limogeage de deux hauts responsables préfectoraux. Deux jours plus tôt, Youssef Chahed et plusieurs de ses ministres avaient connu une visite mouvementée à Tataouine, entre grève générale et slogans hostiles de certains habitants.
Avec AFP