Le paludisme menace les populations du Nord-Kivu

Un médecin consulte les malades de paludisme à l'hopital général de Goma, 26 mai 2017. (VOA/Charly Kasereka)

En RDC, dans la province du Nord-Kivu, le paludisme a fait 900 morts, surtout parmi les enfants de moins de 5 ans pour le premier trimestre 2017.

Le gouvernement congolais vient d’élaborer un plan stratégique pour réduire le paludisme, mais la sensibilisation sur la bonne utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide, l’assainissement du milieu, ainsi que la prévention pour les femmes enceintes, restent les défis à relever dans la lutte contre cette maladie qui remplit encore les lits des hôpitaux.

Your browser doesn’t support HTML5

Reportage de Charly Kasereka, correspondant à Goma pour VOA Afrique

Au service de médecine interne de l’hôpital provincial, comme dans les différents centres de santé au nord Kivu, les nouveaux cas, arrivent tous les jours.

Sandra, 25 ans, revient de sa consultation. Elle souffre du paludisme selon le résultat du laboratoire que vient de lui communiquer son médecin. Elle avoue qu'elle n'utilise pas la moustiquaire.

"Je viens de faire le labo, on m’a dit que je souffre d'une malaria très grave. Peut-être que je l’ai attrapé parce que je dors jamais sous la moustiquaire, je ne l’aime pas elle me gêne la nuit", explique-t-elle.

Damien est sous perfusion depuis quatre jours, alors qu’il y a des symptômes depuis deux semaines.

"Je suis arrivé après l’affaiblissement du corps, parce que j’ai commencé par l’automédication avec les médicaments que je me suis acheté à la pharmacie", raconte-t-il.

Un médecin consulte les malades de paludisme à l'hopital généra de Goma, 26 mai 2017. (VOA/Charly Kasereka)

"Le paludisme est une réalité dans notre province, souvent les victimes sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Des conseils sur l’assainissement du milieu en plus d’une moustiquaire sont distribués gratuitement, nous demandons aussi à bien aérer et éclairer les chambres à coucher'', analyse le docteur Lamberto, médecin au centre hospitalier Virunga.

Réduire sensiblement d’ici 5 ans les cas et les risque de morbidité lié au paludisme, c’est le grand combat que même la RDC à travers son plan stratégique de lutte contre le paludisme qui vient d’être élaboré.

"Le paludisme reste la première cause de consultation et de morbidité dans la province du Nord-Kivu, pour ce premier trimestre 2017, nous sommes à 130.000 cas avec plus de 900 cas de décès, donc c’est toujours un vrai problème de santé publique. Le gouvernement s’engage pour la prévention et le curatif", explique le docteur Demson Musondolila, coordonnatrice du programme national de lutte contre le paludisme, division du Nord-Kivu.

Charly Kasereka, correspondant à Goma