"L'Afrique m'a surpris, ils ont un sens de l'accueil très grand, ils sont heureux qu'on leur rende visite. Ce qui m'a frappé, c'est la foule, sa joie, sa capacité de faire la fête avec l'estomac vide", a déclaré le pontife argentin qui, à 78 ans, n'y avait encore jamais mis les pieds.
Le continent "est un martyre de l'exploitation", a dénoncé le pape, soulignant aussi "les dégâts" causés par "certains programmes de développement". Pendant son voyage, François a ainsi critiqué les programmes encourageant à une baisse de la démographie.
Jorge Bergoglio a aussi exprimé son émotion face au dénuement qu'il a pu constater: "Hier (dimanche), je suis allé à l'hôpital pédiatrique de Bangui. J'ai vu des enfants en thérapie intensive: ils n'ont pas de masque à oxygène. La doctoresse m'a dit que les enfants avaient la malaria et étaient mal nourris, et que la plupart allaient mourir".
Revenant sur la Centrafrique, dernière étape de sa tournée, le pape a assuré avoir été frappé par "la volonté de réconciliation, de pardon, de paix" dans ce pays déchiré par les violences intercommunautaires.
"Catholiques, protestants, musulmans ont vécu comme frères", a ajouté le pape, confiant avoir "prié" dans la mosquée du quartier musulman PK-5 de Bangui et s'être réjoui que l'imam soit monté dans sa papamobile dans le quartier.
Interrogé sur l'éventualité d'un autre voyage en Afrique, le pape François, qui s'impose malgré son âge un rythme très élevé, a répondu: "Je ne sais pas, je suis vieux, les voyages sont fatigants".
Avec AFP