Le régime autoritaire et isolationniste de ce pays de la Corne de l'Afrique "continue d'afficher un mépris flagrant des normes internationales et des droits fondamentaux", déplorent les parlementaires dans leur résolution adoptée à Strasbourg.
Evoquant des "violations systématiques, généralisées et flagrantes des droits de l'homme", le Parlement demande en particulier la libération du journaliste suédo-érythréen Dawit Isaak, interpellé en septembre 2001. "La dernière fois qu'il a pu donner signe de vie remonte à 2005", souligne le Parlement.
Les eurodéputés demandent également la libération d'Abune Antonios, l'ancien patriarche de l'Eglise orthodoxe d'Erythrée, maintenu en résidence surveillée depuis 10 ans pour avoir "refusé d'excommunier 3.000 paroissiens qui s'opposaient au gouvernement".
Plusieurs formes d'exactions imputables aux autorités d'Asmara "peuvent constituer des crimes contre l'humanité", affirme le Parlement, qui appelle notamment le régime à "renoncer à l'utilisation de ses citoyens à des fins de travail forcé" dans le cadre du service national.
L'Erythrée, un des pays les plus pauvres d'Afrique, est contrôlée d'une main de fer par le président Issaias Afeworki depuis son indépendance de l'Ethiopie en 1993.
Elle figure systématiquement aux dernières places des classements internationaux en matière de libertés politiques, d'expression ou de droits humains fondamentaux.
Avec AFP