"Pour preuve de son engagement et de sa confiance dans le potentiel de création de valeur à long terme de Twitter, notre DG Jack Dorsey a refusé compensations et avantages pour les années 2015, 2016, 2017, et en 2018 les compensations et avantages autres qu'un salaire de 1,40 dollar", indique Twitter dans ces documents financiers publiés lundi soir sur le site de la SEC, l'organisme américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers.
Le chiffre fait référence à la première limitation du nombre de caractères autorisés dans un tweet, 140, en vigueur entre le moment où Dorsey a repris les commandes du réseau social en 2015, et jusqu'en novembre 2017. Désormais, les utilisateurs de Twitter peuvent poster des messages allant jusqu'à 280 caractères.
Le salaire de Jack Dorsey permet à Twitter d'afficher un "pay ratio" (ratio de rémunération) peu commun de "moins de 0,0001", avec une compensation totale (incluant la rémunération de base, la rémunération au rendement, les actions et les contreparties diverses) médiane de ses employés à 172.703 dollars.
Le dirigeant d'entreprise n'est bien sûr pas dans le besoin : il détient un peu plus de 18 millions d'actions de Twitter (2,34%), selon les documents financiers du réseau social, et le magazine américain Forbes l'a classé début mars 343e personne la plus riche du monde, avec une fortune personnelle estimée à 5,1 milliards de dollars.
En outre, il n'est pas le seul dirigeant d'entreprise à afficher de faibles prétentions salariales: en 2015, les documents boursiers de Tesla laissaient par exemple voir qu'Elon Musk, le patron du constructeur de voitures, devait recevoir un salaire de base de 37.440 dollars, l'équivalent du salaire minimum en Californie... mais refusait de le percevoir.