Le sommet de Malabo plaide pour une coopération Sud-Sud entre l'Afrique et le monde arabe

Le quatrième sommet Afrique/monde arabe s'est conclu à Malabo, en Guinée-Equatoriale, sur des promesses de "coopération Sud-Sud", en partie éclipsées par le départ du Maroc qui a protesté contre la présence d'une délégation sahraouie, indique une source officielle.

En ouverture mercredi, le président équato-guinéen Teodoro Obiang avait plaidé pour une "coopération Sud-Sud avec le monde arabe, avec des bénéfices réciproques, et libre de toute ingérence", face aux pays occidentaux qu'il accuse de vouloir "perpétuer la dépendance de l'Afrique", selon le site de l'Office d'information et de presse de Guinée-équatoriale.

"Les dirigeants africains et arabes ont défini les domaines prioritaires de leur partenariat", ont précisé dans un communiqué les services du président gabonais Ali Bongo Ondimba à son retour de Malabo mercredi soir, citant le "renforcement de la coopération politique" et le "renforcement de la coopération économique".

"Les chefs d'Etat ont également pris comme engagement d'accélérer le processus de création du Fonds conjoint Afrique-monde arabe pour la réponse aux catastrophes ainsi que la mise en œuvre du plan d'action conjoint sur le développement de l'agriculture et la sécurité alimentaire", ajoute la présidence du Gabon.

Le cinquième sommet doit se tenir en Arabie Saoudite en 2019. Lors du précédent sommet au Koweit en 2013, l'émir du Koweït avait promis que le Fonds koweitien de développement économique accorderait aux pays africains des prêts bonifiés d'un montant d'un milliard de dollars d'ici à 2018.

La rencontre de Malabo a été plombée par le départ du Maroc et de huit de ses alliés arabes ainsi que de la Somalie en signe de protestation contre la présence de "l'emblème d'une entité fantoche", à savoir la République arabe sahraouie démocratique (RASD) du Front polisario.

Le Maroc considère le Sahara occidental, qu'il contrôle, comme partie intégrante du royaume, alors que le Front Polisario, qui milite pour l'indépendance de cette ancienne colonie espagnole, réclame un référendum d'autodétermination.

Avec AFP