Les autorités burundaises interdisent l'accès aux stations de radio fermées

Un manifestant couché sur l'asphalte à Musaga, quartier de Bujumbura, lundi 18 mai 2015.

La police interdit désormais tout accès aux radios privées fermées après le coup d’Etat manqué. Une interdiction prise alors que le président de la haute autorité des médias tentait d’accéder aux installations fermées en compagnie de responsables des radios fermées.

La police exécute l’ordre venant du procureur général de la République du Burundi, Valentin Bagorikunda.

Selon le site Internet de la radio Isanganiro, une lettre du procureur adressée au directeur général de la police explique que la mesure devrait permettre au ministère de la fonction publique de mener des enquêtes sur les manifestations qui ont débuté le 26 avril et le coup d'Etat manqué du 13 mai, et de déterminer les responsabilités.

Les stations Rema FM, Renaissance, Bonesha, Isanganiro et la RPA sont concernées. Les quatre radios privées avaient fait l’objet d’attaques criminelles lors des récents événements au Burundi.

Les responsables des radios fermées avaient rencontré hier (mardi) l'Ombudsman burundais, à la requête de ce dernier, et en ont profité pour réclamer la réouverture de leurs stations.

Mercredi, le président de la haute autorité des média les a justement accompagnés pour accéder aux locaux. Le Bureau du Président du Burundi a également exprimé le désir de voir la réouverture de ces stations de radio.