Les prix des forfaits internet en République démocratique du Congo (RDC) sont quasiment revenus à leur niveau d'avant l'envolée brutale de fin mai, en raison d'une injonction des autorités aux opérateurs, selon les tarifs obtenus par l'AFP auprès des sociétés de télécoms.
Le groupe sud-africain Vodacom, premier opérateur de télécommunications en RDC fournit un forfait mensuel de 30 Gbit contre le paiement de 100 dollars (88 euros) alors que son rival, le groupe français Orange en pleine intégration de son concurrent Tigo, offre 20 Gbit au même prix.
Jusqu'à lundi, les deux sociétés vendaient respectivement 6Gbit et 5 Gbit au même montant.
De son côté, Airtel, filiale du groupe indien Bharti, propose désormais 25GB pour 100 dollars au lieu de 5GB lors de la flambée des prix.
Fin mai, début juin, le mécontentement grondait parmi la population face à une augmentation subite des prix de l'internet en RDC où le gouvernement et les opérateurs de télécommunications se renvoyaient mutuellement la responsabilité de cette hausse.
Or en début de semaine, le président de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunication (ARPTC), Oscar Manikunda, a écrit aux opérateurs pour les sommer "d'annuler" leurs "nouvelles offres tarifaires non approuvées". M. Manikunda a également exigé des sociétés qu'elles reviennent "aux anciennes grilles tarifaires" pour internet.
Dans ce pays pauvre où l'accès au web est déjà loin d'être à la portée de l'immense majorité de la population, le retour aux anciens tarifs a été salué par des internautes.
"La baisse est effective. J'ai pu activer un forfait journalier de 65MB à 1 dollar comme avant", a déclaré Aristote Mbangi, un étudiant à l'Institut supérieur de commerce de Kinshasa. "On est revenu au prix habituel, les clients sont aussi revenus" s'est réjouie Bijou Katumba, gérante d'un cybercafé dans un quartier populaire du centre de la capitale Kinshasa.
Avec AFP