Les chefs de l'armée et du renseignement limogés au Mozambique

Le président mozambicain Filipe Nyusi au cours d’une cérémonie à Maputo, Mozambique, 24 janvier 2017.

Le président du Mozambique Filipe Nyusi a limogé mardi soir le chef d'état-major de l'armée et le patron des services de renseignement après des attaques meurtrières lancées au début du mois par des "extrémistes" dans le nord du pays.

Les 5 et 6 octobre, des hommes armés ont attaqué trois postes de police de la ville de Mocimboa de Praia, près de la frontière tanzanienne, au coeur d'une région riche en gaz naturel.

Selon la police locale, ces affrontements se sont soldés par la mort de 14 des assaillants, de deux policiers et d'un civil.

Dans un communiqué mardi soir, la présidence a annoncé le renvoi du commandant en chef des forces armées, Graça Chongo, qui occupait ce poste depuis 2013, et du directeur général du Service d'information et de sécurité de l'Etat (Sise), Lagos Lidimo.

M. Lidimo a été immédiatement remplacé par l'actuel chef de la police, Julio dos Santos Jane.

La présidence n'a pas précisé dans son communiqué les raisons de ces changements, ni annoncé les noms des nouveaux chefs de l'armée et de la police du pays.

Les forces de l'ordre ont procédé à plus de 50 interpellations depuis les événements qui ont secoué Mocimboa de Praia.

Les autorités avaient dans un premier temps lié les agresseurs à des "sectes islamistes extrémistes" actives dans la région. Elles avaient ensuite évoqué des groupes ayant pour objectif "de semer le désordre", sans autre précision.

Les affrontements armés sont récurrents au Mozambique, où des combats ont opposé ces dernières années dans le centre du pays forces de l'ordre et militants armés de l'opposition, jusqu'à une récente trêve.

Avec AFP