Adoption de la loi des quotas favorables aux femmes au Mali

People fall as police fire tear gas to try control a crowd trying to force their way into a stadium to attend the inauguration of President Uhuru Kenyatta at Kasarani Stadium in Nairobi, Kenya.

Désormais, les Maliennes vont bénéficier d’un quota de 30% minimum pour l’accès aux postes électifs et nominatifs.

Après une longue journée de débats jeudi, les députés ont voté dans la nuit le projet de loi -qui a été reporté maintes fois- par 115 voix, 22 contre et 3 abstentions.

Ce texte instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives est le résultat de plus de dix années de longue lutte acharnée des mouvements de promotion des droits humains et des associations féministes maliennes, a dit à VOA Afrique Nana Sanou, ancienne députée et Secrétaire générale du Réseau des Femmes Africaines Ministres et parlementaires (REFAMP).

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Secrétaire Générale du REFAMP, jointe par Nathalie Barge

Le projet avait été adopté par le conseil des ministres le 30 juillet 2014. Les femmes vont désormais bénéficier d’un quota de 30 % minimum pour les nominations «dans les institutions de la République ou dans les différentes catégories de services publics au Mali par décret, arrêté ou décision», indique le journal en ligne Maliweb. Il en est de même au plan électif, «y compris les conditions dans lesquelles la recevabilité d’une liste de candidature est soumise à la proportion maximale de 70 % de femmes ou d’hommes.»

Cette décision n’a pas manqué de faire réagir les milieux musulmans conservateurs, et certaines personnalités influentes ont encore appelé à la contestation contre ce projet de loi, qui avait fait reculer les parlementaires lors de votes précédents.

Alors que la Plateforme des Femmes Leaders du Mali s’apprêtait à féliciter les députés, elle a convoqué ses membres vendredi pour envisager une stratégie visant à contrer les mouvements religieux hostiles à la parité homme/femme. «On va s’organiser, on va manifester pour dire au niveau de l’Etat que si les hommes sont là, nous aussi nous sommes là en tant que femmes», a dit Nana Sanou à VOA Afrique.