"Nous pensons que certaines parties de l'OMC ne sont pas appliquées, et nous allons tenter avec pugnacité de les faire appliquer dans l'intérêt des travailleurs américains", a déclaré M. Mnuchin lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des ministres des Finances du G20, groupe des pays les plus puissants du monde, à Baden-Baden (Allemagne). Ces "accords sont de vieux accords et s'ils ont besoin d'être renégociés, nous envisagerons cela également".
Les accords de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), dont le siège est à Genève, ont été signés en 1994 et sont entrés en vigueur en 1995.
Ils servent de cadre multilatéral pour la libéralisation du commerce, en poussant à l'ouverture des frontières aux échanges commerciaux. L'organisation a toutefois connu plusieurs revers au cours de son existence et voit sa vocation mondiale contestée par de plus en plus de projets d'accords commerciaux régionaux.
Lors de la réunion du G20, M. Mnuchin, a empêché l'adoption d'une déclaration finale condamnant le protectionnisme, comme le faisait traditionnellement le G20 depuis des années.
"La formulation historique n'était pas pertinente", a commenté M. Mnuchin, alors que le nouveau président américain Donald Trump a des positions hostiles au libre-échange, une approche au contraire largement soutenue par le G20.
"Ce qui est pertinent c'est que nous ayons décidé en tant que groupe de renforcer l'apport du commerce à nos économies", a-t-il ajouté, alors que ces deux jours de négociations ministérielles ont mis à jour un désaccord entre les Etats-Unis et le reste du G20 sur cette question du libre-échange.
Le communiqué final se fend sur le sujet d'une phrase minimaliste: "nous travaillons à renforcer la contribution du commerce à nos économies".
Interrogé sur la fait que l'Accord de Paris sur le climat ne figurait pas non plus dans le communiqué de Baden-Baden, M. Mnuchin a expliqué que les questions climatiques n'étaient pas de son ressort.
"Ce n'est pas mon domaine", a-t-il affirmé. "L'administration (américaine) aura son opinion sur le sujet".
A Baden-Baden, "il y avait une volonté (de traiter ce sujet, ndlr), mais c'est plus un sujet pour les chefs d'Etat du G20", a-t-il dit, renvoyant au sommet du G20 de Hambourg (nord de l'Allemagne) en juillet, auquel participera M. Trump, qui a multiplié les prises de position climato-sceptiques.
Avec AFP