Cette interdiction temporaire a fait l'objet d'une longue saga judiciaire depuis sa proclamation par Donald Trump dès son arrivée à la Maison Blanche en janvier, dans un décret qui fait encore polémique.
La Cour suprême avait finalement permis en juin sa mise en place partielle, qui devait notamment laisser le temps aux responsables des services migratoires américains de revoir les procédures et méthodes de vérifications des antécédents des voyageurs.
Ce passage en revue "a rendu notre nation plus sûre", est-il écrit dans le nouveau décret signé mardi par Donald Trump et relançant le système d'admission des réfugiés.
Ces derniers feront désormais face à des vérifications "renforcées", avec notamment une étude plus approfondie de leur présence sur les réseaux sociaux et de leur historique de connections, a expliqué Jennifer Higgins, l'une des responsables du département en charge des réfugiés au sein des services américains d'immigration.
"La sécurité des Américains est notre plus grande priorité", a-t-elle déclaré à des journalistes.
Le nouveau décret s'accompagne d'une coupe profonde dans le nombre d'admissions de réfugiés permises aux Etats-Unis pour l'an prochain.
Le président démocrate Barack Obama avait fixé la limite à 110.000 réfugiés pour l'année fiscale 2017, qui s'est achevée le 30 septembre.
Dès son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump avait abaissé ce plafond à 53.000 tout en tentant d'introduire sa suspension du programme. Pour 2018, le républicain a encore abaissé ce nombre à 45.000.
Les responsables de l'administration Trump ont refusé d'énumérer les 11 pays encore exclus mais ont renvoyé à une liste datant de 2015, sous Barack Obama, qui désignait les pays dont les ressortissants devaient faire l'objet d'une enquête plus poussée.
Les autorités ont désormais décrété un nouveau gel de 90 jours visant les ressortissants de ces pays, pour passer en revue les procédures.
Selon des organisations s'occupant de réfugiés, il s'agirait de l'Egypte,l'Iran, l'Irak, la Libye, le Mali, la Corée du Nord, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Syrie et le Yémen.
Tous, à l'exception de la Corée du Nord, sont des pays à majorité musulmane et c'est de là que provenaient près de la moitié des réfugiés acceptés en 2017: sur 53.716 personnes, 22.150 venaient de Syrie, d'Irak, d'Iran et de Somalie.
Des responsables de l'administration Trump ont toutefois précisé que certains cas spéciaux de ressortissants de ces 11 pays pourraient quand même être étudiés, sans préciser dans quelles circonstances.
Avec AFP