L'interpellation de Alain Ntambuka par la police est intervenue le 12 octobre à la suite d’un sit-in organisé le 11 octobre devant la résidence officiel du gouverneur du Sud-Kivu .
Les détails avec le correspondant de VOA Afrique, sur place, Ernest Muhero.
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Tout est parti lorsqu'une trentaine de militants du PPRD, fidèles au secrétaire fédéral, Alain Ntambuka, sont venus participer à un sit-in le matin du mardi 11 octobre, organisé en face de la résidence du gouverneur du Sud-Kivu, Marcellin Cishambo.
L'événement a créé une vague de curiosité et d'interrogations dans la ville de Bukavu. Sous les chants et les animations, les manifestants ont affirmé qu’ils ne quitteraient pas ce lieu sans être reçu par le gouverneur Marcellin Cishambo.
Les membres du parti était porteur d'un message qu’ils ont refusé de livrer officiellement à la presse. Officieusement, ils évoquent une demande de démission aux affaires car, disent-ils, il bloque l’émergence du PPRD au Sud-Kivu.
Le mercredi 12 octobre, autour de 7h30, la manifestation est dispersée par la police.
Bernard Zagabe, le president de la ligue des jeunes du PPRD Sud-Kivu raconte : "les membres ont observé qu'il y avait des dysfontionnements au sein du parti et il fallait exprimer cela au gouverneur de province qui ne nous a pas reçu". Des gaz lacrymogènes ont dispersé la foule.
Pour Desiré Kyakimwa, coordonnateur de la cellule de communication du gouverneur Cishambo, cet agissement des manifestants est inacceptable. Il n'exclut pas que cela soit téléguidé par des adversaires politiques de Cishambo. "Je ne pense pas que cela relève d'autre chose qu'une rébellion", a-t-il déclaré.
Au sujet, de l’intervention musclée de la police sur les manifestants non armés qui s’est soldée par l’interpellation de trois cadres du PPRD, dont le chef de file Alain Ntambuka, Desiré Kyakimwa affirme que ce n’est pas le gouverneur qui a envoyé la police, ce sont les voisins de sa résidence qui se sont plaints de leur présence.
Lors de la soirée du 12 octobre, les manifestants se sont retranchés au siège du PPRD, à Bukavu, où ils viennent de déclarer qu'ils allaient amorcer une grève de la faim.
En novembre, cela fera deux ans que la division règne au sein du PPRD Sud-Kivu. Certains membres, en particulier les mandataires aux affaires, se ragent derrière l’interfédéral PPRD Marcellin Cishambo.
D’autres militent aux côtés du secrétaire fédéral Alain Ntambuka. Entre les deux leaders, les différences sont nombreuses. Ce conflit fragilise grandement le parti présidentiel.
Ernest Muhero, à Bukavu