Les négociations marathon se poursuivent à Berlin

Les pourparlers au siège du Parti social-démocrate (SPD) à Berlin, en Allemagne, le 5 février 2018.

Les négociations entre le bloc CDU-CSU d'Angela Merkel et les sociaux-démocrates du SPD se sont poursuivies toute la nuit à Berlin où aucun accord de compromis n'avait pas émergé mercredi aux premières heures.

Mercredi à l'aube, les négociateurs se trouvaient toujours à la Konrad-Adenauer-Haus, le siège de la CDU, où leurs délibérations marathon ont débuté la veille à 10h00 du matin.

"Chacun de nous va devoir faire des compromis douloureux et je suis prête à cela", avait alors déclaré la chancelière tandis qu'un négociateur du SPD jugeait que l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de Merkel, son alliée bavaroise de la CSU (Union chrétienne-sociale) et le Parti social-démocrate (SPD) avaient accompli à peu près 95% du chemin pour parvenir à un accord de gouvernement.

Mais près de 19 heures plus tard, aucun signe ne laisse penser que les négociateurs ont réussi à surmonter leurs dernières divergences sur le droit du travail et une réforme du système de santé. De source proche des discussions, on indique même que des chapitres déjà bouclés ont été rouverts dans la nuit.

"Nous sommes à la 115e minute des arrêts de jeu", a déclaré dans la soirée le vice-président de la CDU, Volker Bouffier.

Les négociations visant à reconduire la "grande coalition", droite-gauche déjà éprouvée en 2005-2009 puis de 2013 aux élections législatives de septembre dernier, devaient à l'origine se terminer dimanche. Les partis se sont ensuite donné jusqu'à mardi pour conclure.

Si les négociations finissent par aboutir, l'affaire ne sera pas encore bouclée puisque Martin Schulz, le président du SPD, a promis de consulter les quelque 450.000 adhérents du parti.

D'après un sondage Insa publié lundi, de nouvelles élections pourraient être catastrophiques pour le SPD, crédité de 17% des intentions de vote contre 20,5% aux législatives du 24 septembre - qui avaient déjà débouché sur la pire performance électorale du parti depuis 1933.

La situation n'est guère plus reluisante pour la CDU-CSU, mesurée à 30,5% contre 32,9% en septembre et 41,5% en 2013.

Ce sondage suggère même que si les Allemands retournaient aux urnes, il n'y aurait plus de majorité au Bundestag pour la "Große Koalition" que la CDU, la CSU et le SPD tentent de mettre sur pied.

Avec Reuters