Les pays des Grands Lacs appellent au renfort de la mission de l'ONU en RDC

Le président congolais Joseph Kabila, au centre, arrive au sommet des Chefs d’Etat de l’Afrique centrale et australe sur la crise en RDC, à Luanda, Angola, 21 octobre 2016.

L'objectif est de "renforcer les opérations menées contre les forces négatives" en RDC, "en étroite collaboration" avec Kinshasa, indique un communiqué final transmis jeudi.

Les dirigeants des pays des Grands-Lacs réunis à Luanda ont appelé les Etats de la région et d'Afrique australe à "fournir des contingents supplémentaires" aux forces de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), qui traverse une grave crise politique.

Les dirigeants ont demandé aux Etats membres "de la Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs (CIRGL) et de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) de fournir des contingents à la le un communiqué.

L'objectif est de "renforcer les opérations menées contre les forces négatives" en RDC, "en étroite collaboration" avec Kinshasa.

A la fin officielle du sommet qui s'est tenu mercredi à Luanda, les présidents de l'Angola, Jose Eduardo dos Santos, de la RDC, Joseph Kabila, et du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, se sont réunis à huis clos, a indiqué à l'AFP une source proche de la présidence angolaise.

Luanda et Brazzaville "se sont engagés à (...) envoyer, avant la fin du mandat de Joseph Kabila (le 20 décembre, NDLR) des militaires supplémentaires" pour renforcer la mission des Casques bleus en RDC, a ajouté cette source.

La RDC est minée par une crise politique profonde liée au report de la présidentielle qui devait se tenir cette année.

En octobre, la majorité congolaise et une frange minoritaire de l'opposition ont convenu de reporter ce scrutin à avril 2018.

L'accord prévoit la constitution rapide d'un nouveau gouvernement dont la tête devrait revenir à une personnalité de l'opposition, mais ne dit pas expressément que M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, ne sera pas candidat à la fin de son mandat, le 20 décembre.

La Constitution lui interdit de se représenter.

La Monusco, dont la mission est essentiellement axée sur la protection des populations civiles, est présente en RDC depuis 1999 et compte près de 20.000 hommes en uniforme.

Le mandat des Casques bleus a été considérablement renforcé au fil des années. Depuis 2013, ils ont pour mission de neutraliser les différents groupes armés nationaux et étrangers qui écument l'est du pays et sont autorisés à recourir à la force de manière offensive.

Avec AFP