"Nous avons sollicité une garde permanente d'une dizaine de policiers. Nous ne voulons pas être accusés d'(avoir recours à) des mercenaires ou des milices", a déclaré Mme Bazaiba à deux correspondants étrangers dont l'AFP.
Le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) a prévenu les autorités de l'itinéraire de M. Bemba entre l'aéroport de N'Djili jusqu'à la cathédrale Notre-Dame de Lingwala où une messe d'action de grâce est prévue à 17H00 locales.
Le MLC attend une foule immense pour le retour de l'ancien vice-président congolais, après onze ans d'absence. Les pro-Bemba ont également affirmé avoir averti la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) et la Cour pénale internationale (CPI), dont le parquet a requis cinq ans de prison dans une affaire annexe de subornation de témoins.
M. Bemba, 55 ans, qui se trouve actuellement en Belgique, a été acquitté et remis en liberté provisoire sur décision du jury d'appel de la CPI en juin. Il avait été condamné en 2016 à 18 ans de prison pour des exactions commises par sa milice en Centrafrique au début des années 2000.
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Après sa libération conditionnelle, M. Bemba a obtenu un passeport congolais diplomatique.
Les autorités ont également promis un visa à son épouse et à ses cinq enfants qui doivent voyager avec lui avec leur passeport d'un pays de l'espace Schengen, a indiqué Mme Bazaiba.
Une fois à Kinshasa, M. Bemba déposera "avant le 7 août" sa candidature à l'élection présidentielle prévue le 23 décembre 2018.
Le bureau de retrait et de traitement des candidatures (BRTC) pour la présidentielle a ouvert mercredi au siège de la Commission électorale.
La présidentielle doit désigner un successeur au président Joseph Kabila, qui ne peut pas se représenter, mais n'a encore désigné aucun dauphin.
Outre M. Bemba, un autre opposant en exil, Moïse Katumbi, a annoncé son retour en RDC pour déposer sa candidature à l'élection présidentielle avant la date limite du 8 août.
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M. Katumbi est poursuivi dans plusieurs dossiers (condamnation à trois ans de prison dans une affaire immobilière, recrutement de mercenaires, possession de la nationalité italienne...). Des "farces judiciaires" pour ses avocats.
La nationalité congolaise est exclusive. Une liste de personnalités à la double nationalité a circulé mercredi sur les réseaux sociaux. "Un faux patent", a déclaré la Direction générale de migration (DGM) menaçant ses auteurs d'être "traduits en justice".
Avec AFP