Le chef des rebelles, l'ancien vice-président Riek Machar, ne fait pas partie de la délégation rebelle venue de son bastion, dans l'est du pays.
Les rebelles avaient pris part aux pourparlers en Ethiopie. L'arrivée de cette délégation - avec la participation de M. Machar - aurait dû avoir lieu il y a quatre semaines pour se conformer à l'accord de paix signé le 26 août entre le gouvernement du président Salva Kiir et la rébellion.
Mais les combats n'ont jamais cessé depuis la signature de cet accord et de nombreuses échéances prévues ont été dépassées sans que les deux camps respectent leurs engagements.
L'accord prévoyait ainsi un retrait de toute force militaire dans un rayon de 25 km autour de Juba sous 90 jours après sa signature. Mais l'armée gouvernementale n'a commencé à s'en retirer que le 23 novembre.
L'accord prévoyait également l'ouverture sous trois mois d'une période de transition, régie par des dispositions de partage du pouvoir, notamment un gouvernement d'union. Ces mesures n'ont pas encore été mises en oeuvre.
Les deux camps vont "devenir partenaire de paix au lieu d'être des partenaires de guerre", a pourtant affirmé à la radio de l'ONU Ateny Wek Ateny, le porte-parole du président Kiir.
"Les Sud-soudanais vont réaliser que la paix est arrivée (...) C'est un bon début pour le Soudan du Sud", a-t-il ajouté, en référence à l'arrivée de cette délégation rebelle.
Le Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011, sur les ruines de décennies de conflit avec Khartoum, avant de replonger deux ans et demi plus tard dans la guerre en raison de dissensions politico-ethniques au sein de l'armée, alimentées par la rivalité à la tête du régime entre MM. Kiir et Machar.
Le conflit, marqué par des atrocités attribuées aux deux camps, a fait des dizaines de milliers de morts et chassé plus de 2,2 millions de personnes de chez elles.
Avec AFP