"Les activités de la Convention des syndicats du secteur Éducation (Conasysed) sont interdites", indique un arrêté du ministre de l'Intérieur daté de vendredi et publié samedi dans le journal l'Union proche du gouvernement.
"Ayant appelé à une grève illimitée depuis le 12 octobre 2016, la Conasysed s'est trouvée, par nombre de ses adhérents, impliquée dans plusieurs actions de trouble à l'ordre public, entrave à la liberté de travail, violences et voie de fait", poursuit l'arrêté.
La Conasysed a "menacé les non grévistes et les enseignants expatriés qui faisaient cours, en mettant les élèves dehors. Certains responsables ont été pris en flagrant délit de destruction d'équipements", a assuré à l'AFP une source du ministère de l'Education.
"Les organisations syndicales condamnent avec la plus grande fermeté cette décision inique et arbitraire", a réagi samedi en conférence de presse le secrétaire général de la Conasysed, Simon Ndong Edzo.
"Les organisations ne se reconnaissent pas dans les accusations sans fondement dont le but est de tuer le syndicalisme au Gabon", a ajouté M. Ndong Edzo.
Confédération de sept syndicats enseignants, la Conasysed est en grève depuis la rentrée scolaire, qui a débuté avec un mois de retard le 31 octobre 2016.
La Conasysed dénonce des classes surchargées, exige le paiement des primes et la démission du ministre de l'Éducation Florentin Moussavou.
La Conasysed est membre de la confédération syndicale Dynamique unitaire qui a soutenu Jean Ping, le rival du président Ali Bongo Ondimba pour l'élection présidentielle du 27 août.
Un dialogue politique avec la société civile puis les partis politiques aura lieu du 28 mars au 10 mai au Gabon, a indiqué le gouvernement.
M. Ping, qui conteste la victoire d'Ali Bongo, a indiqué qu'il boycottait ce forum, tout comme Dynamique unitaire.
Avec AFP