"N'ayant pas obtenu la satisfaction de ses justes et légitimes revendications (...) le bureau du Snecs (Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur) lance un mot d'ordre de grève de 120 heures, du lundi 11 mars au vendredi 15 mars 2019", indique le syndicat.
Depuis le 11 février, les quelque 505 enseignants-chercheurs observent régulièrement des arrêts de travail pour exiger notamment la prise en charge de l'assurances-maladie, le versement des frais d'encadrement, de perfectionnement et de soutenance et des élections pour choisir les recteurs.
Dans ce prévis, le Snecs "exige le retrait pure et simple d'un projet de loi", qui instituera la nomination des recteurs par décret..
Le syndicat demande "à ses militants à surseoir à tout rattrapage des cours" qui n'ont pu être dispensés durant les grèves pour protester contre "les retenues" opérées sur leur salaire pour les jours d'arrêt de travail.
"Nous souffrons d'un bras de fer qui prend l'enseignement supérieur en otage. Nous les interpellons pour qu'ils créent les conditions de la reprise des activités académiques", a déclaré à une télévision privée, Arifa Hassane, le dirigeant de l'Union des étudiants à l'université de Niamey (Uenun).
En 2018, le Snecs avait déclenché un arrêt de travail d'un mois pour les mêmes raisons. Il avait été suspendu après une médiation de la Commission nationale des droits humains (CNDH, publique) mais qui n'a pas réussi à juguler la crise.
Le Niger compte huit universités publiques, dont sept régionales et celle de Niamey, qui est la plus importante avec 23.000 étudiants.