L'opposition libyenne annonce l'arrestation d'un fils de Khadafi

Des rebelles en route pour Mayah, 30 kms à l'ouest de Tripoli (21 août 2011)

Le Conseil National de Transition a confirmé que Seif al-Islam est tombé entre les mains des forces rebelles dimanche soir, à Tripoli. Entre temps, Mouammar Khadafi a exhorté ses partisans à converger vers la capitale pour la défendre.

Les combats pour le contrôle de la capitale libyenne ont continué dimanche. Des coups de feu et des explosions ont été entendus dans la capitale, disent les habitants de Tripoli. Dans un entretien avec la presse, dimanche soir, un responsable du Conseil National de Transition des rebelles a annoncé l’arrestation de Seif al-Islam, l’un des fils de Khadafi, pressenti pour le remplacer, et l’un des plus ardents défenseurs du régime.

L’une des conquêtes ayant favorisé la marche de la rébellion vers Tripoli serait une base militaire qui défendait la capitale contre les assauts des rebelles, à 27 kilomètres à l’ouest de la capitale. Ces derniers s’y sont approvisionnés en armes et en munitions.

Les rebelles disent également contrôler trois circonscriptions de la capitale libyenne. Rappelons que ces avancées ont été orchestrées depuis la ville de Zawiya, qui avait précédemment été capturée par les rebelles. La rébellion affirme aussi qu’elle a déployé des soldats à Tripoli par la mer, en provenance de Misrata.

D’après un officiel du Conseil National de Transition de Benghazi, des informations indiquent que des soldats de Kadhafi ont abandonné leurs armes et quitté leurs positions hors de la capitale. Fathu Baji rapporte que les rebelles s’approchent du complexe de Bab al-Aziza, le quartier général de Mouammar Kadhafi, à Tripoli. Mais ces informations n’ont pas pû être confirmées par des sources indépendantes.

A l’Est et au Sud de Tripoli, les rebelles ont consolidé de récentes victoires et essaient aussi d’avancer encore plus vers la capitale. A l’Ouest de la capitale, d’autres rebelles disent avancer à Zawiya, à 50 km de Tripoli, mais des journalistes soulignent que les forces de Kadhafi résistaient à la sortie de la ville. Les rebelles disent que leurs positions ont été bombardées à coup de roquettes et d’armes anti-aériennes.

L'opposition libyenne annonce l'arrestation d'un fils de Khadafi



Dans un message audio diffusé aujourd’hui par la télévision d’Etat, Mouammar Kadhafi a averti : il est à Tripoli et défendra la ville. Jamais il ne se rendra, dit-il. Dimanche soir, dans un autre message audio, il a exhorté ses partisans à écraser le soulèvement. Un peu plus tard dans la soirée, il en appelait aux tribus, leur demandant de converger vers Tripoli pour, selon ses propres termes, purifier la ville de ses ennemis. « Vous serez esclaves de l’occupant si vous ne defendez pas votre terre. » déclarait le leader libyen.

Avant ces derniers developpements, le gouvernement de Mouammar Kadhafi se disait prêt : "Tripoli est bien protégée et nous avons des milliers et des milliers de soldats professionnels, prêts à défendre cette ville", a déclaré Moussa Ibrahim, porte-parole du gouvernement.

D’après lui, les rebelles sont des gangs armés, qui doivent leurs succès à l’OTAN
“L’OTAN a fourni des armes à ces rebelles. Ce n est pas un secret. C’est avec ces armes qu’ils tuent le peuple libyen. »

Sur le plan diplomatique une agence de presse tunisienne, a annoncé, dimanche, que le gouvernement tunisien a reconnu le Conseil National de Transition en tant que représentant légitime du peuple libyen.

Aux Etats-unis, le président Barak Obama, qui est en vacances en ce moment, s’est tenu au courant de la situation lors d’un entretien avec l’un de ses conseillers. Alors que les rebelles marchaient vers la capitale, la Maison Blanche réitérait sa prédiction que « les jours de Kadhafi sont comptés ».