Une délégation du Conseil national de transition (CNT) mis sur pied la rébellion libyenne a rencontré, samedi, à Paris, le président Nicolas dans une quête de soutien à la cause des rebelles.
Le chef de l’Etat français s’est entretenu avec le leader du Conseil, Mahmoud Djibril. Rien n’a filtré de leurs discussions.
Le CNT a rencontré, vendredi, à Washington, le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, Tom Donilon, et d’autres responsables américains. Dans déclaration publiée par la suite, la présidence américaine a qualifié le TNC de voix « légitime et crédible » du peuple libyen, mais s’est toutefois gardée de lui accorder la reconnaissance diplomatique que cherche M. Djibril.
Sur place en Libye, les explosions ont continué, samedi, à Tripoli.
Dans la banlieue, onze personnes qui auraient été tuées dans les raids de l’OTAN ont été enterrées. Ces funérailles ont été ponctuées de tirs d’armes légères et de chants de colère.
Oumar Moussa, porte-parole du gouvernement libyen, a dit que onze imams ont été tués dans la ville de Brega par les raids aériens de l’OTAN. L’Alliance a répondu qu’elle a soigneusement ciblé un centre de commandement militaire et un poste militaire à Brega.
Vendredi, le leader libyen Mouammar Kadhafi a, dans un message audio, assuré ses compatriotes qu’il est toujours en vie et dans un endroit hors d’atteinte des bombes de l’OTAN.
Pour sa part, le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a annoncé qu’il demandera, la semaine prochaine, des mandats d’arrêt contre trois personnes considérées comme responsables de crimes de guerre en Libye. Toutefois, il s’est refusé de les identifier.