Les rebelles abandonnent les positions qu’ils avaient récupérées a l’Ouest ces derniers jours.
A coup d’obus et de roquettes, les forces pro-Kadhafi ont chassé les insurgés des importants ports pétroliers de Ras Lanuf et de Brega. C’est ce qu’ont indiqué des media étrangers.
Benghazi, le berceau de la rébellion est suffisamment proche des forces gouvernementales pour être attaqué.
Les soldats de Kadhafi continuent par ailleurs d’assiéger Misrata.
D’autre part, c’est mercredi que l’OTAN a pris le commandement des opérations militaires en Libye.
En Grande Bretagne, les autorités ont expulsé cinq diplomates de l’Ambassade de Libye à Londres, dont l’attaché militaire. Ils sont accusés de harceler les activistes de l’opposition libyenne et de menacer la sécurité de la Grande Bretagne.
Rappelons que la Grande Bretagne fait partie de la coalition menant actuellement des opérations militaires en Libye pour protéger les civils.
Le premier ministre David Cameron a dit que son gouvernement n’a pas encore décidé s’il fallait fournir des armes aux rebelles, qui ont débuté leur offensive contre Kadhafi le mois dernier. Monsieur Cameron précise que la résolution du Conseil de Sécurité « n’exclue pas forcément d’assurer une assistance aux civils dans certaines circonstances », selon les termes du texte.
Quant au ministre des affaires étrangères russe Sergei Lavrov, il a mis en garde contre l’idée d’armer les rebelles. Monsieur Lavrov a rappelé que Moscou était en accord avec une déclaration du secrétaire général de l’Otan Anders Fogh Rasmussen, disant que l’alliance conduit des opérations en Libye dans le but de protéger les populations, et non pas de les armer.
La Russie s’est abstenue lors du vote de la résolution du 17 mars au conseil de sécurité de l’ONU et a critiqué les raids aériens de la coalition, disant qu’ils dépassaient le cadre du mandat onusien.
L’Italie, la Norvège, le Danemark et la Belgique semblent également plutôt opposés à l’idée d’armer la rébellion.
La secrétaire d’état américaine Hillary Clinton, présente à la conférence de Londres, a dit que la résolution de l’Onu n’interdisait pas explicitement d’armer les rebelles, mais elle a ajouté qu’aucune décision n’a été prise en ce sens.
Les représentants d’une quarantaine de pays se sont toutefois mis d’accord pour aider les leaders de l’opposition à former un gouvernement intérimaire et à mettre en place un groupe de contact pour planifier l’avenir de la Libye.