"L'arrivée du président du Conseil marque une étape importante dans la transition démocratique en Libye", a estimé M. Kobler sur Twitter, en appelant à un transfert de pouvoir "pacifique" dans la capitale.
Fayez al-Sarraj est arrivé mercredi à Tripoli, bravant l'hostilité déclarée de la coalition de milices qui contrôle la capitale
"Accompagné par plusieurs membres du conseil présidentiel, M. Sarraj est arrivé à la base navale (de Tripoli) où il a tenu une réunion avec les officiers de la base", a indiqué à l'AFP un responsable de la marine.
"Le président et les membres du Conseil présidentiel (CP) sont arrivés sains et sauf à Tripoli", a annoncé le CP sur sa page officielle sur Facebook.
M. Sarraj, qui était à Tunis mardi, a débarqué du bateau militaire libyen "Assaddada", escorté de navires pour le protéger, a-t-il précisé.
Il a été accueilli par des hauts gradés de la marine et des responsables locaux, dont Ares el-Khoja, ministre de l'Intérieur des autorités non reconnues de Tripoli.
Il était accompagné de six des neuf membres du Conseil présidentiel, dont les vice-présidents Ahmad Meitig et Moussa el-Koni. "C'est aujourd'hui, depuis Tripoli, capitale de tous les Libyens, que nous allons travailler", a déclaré Ahmed Meitig sur sa page Facebook.
Les autorités qui contrôlent la capitale ont cherché ces derniers jours à empêcher par tous les moyens la venue de M. Sarraj à Tripoli, allant jusqu'à la fermeture de l'espace aérien à plusieurs reprises pendant plusieurs heures.
Elles avaient décrété vendredi "l'état d'urgence maximal" dans la capitale après l'annonce par le gouvernement d'union nationale de sa volonté de s'y installer prochainement.
Le gouvernement d'union nationale a été créé en vertu d'un accord signé en décembre 2015 au Maroc et parrainé par l'ONU. Il est censé mettre fin au conflit qui oppose deux "gouvernements" rivaux siégeant l'un à Tripoli et l'autre à Tobrouk dans l'est.
Les Tripolitains craignent des affrontements entre les autorités de Tripoli et celles qui soutiennent le gouvernement d'union nationale.
Avec AFP