Majorité absolue pour le pouvoir dès le premier tour des législatives au Gabon

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 27 juillet 2018

Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a remporté 74 des 143 sièges mis en jeu au premier tour des législatives au Gabon, marquées par un faible taux d'abstention, selon des résultats provisoires communiqués par le Centre gabonais des élections.

Deux indépendants, un candidat assimilé à la majorité et quatre candidats de l'opposition ont été élus au premier tour, le 6 octobre, selon ces résultats publiés samedi dans la presse nationale.

Le taux de participation national est "relativement faible", avait déclaré le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, dimanche en conférence de presse.

Un bureau de vote a fait l'objet d'un report du scrutin pour des raisons organisationnelles.

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Le second tour, dont la campagne a débuté samedi, aura lieu le 27 octobre dans les 61 circonscriptions en ballotage.

Les résultats des municipales à un tour n'ont pas encore été annoncés.

Ces élections étaient les premières depuis la présidentielle d'août 2016, dont les résultats contestés donnant le président sortant Ali Bongo vainqueur, avaient entraîné des émeutes et des violences meurtrières au Gabon.

Jean Ping, rival d'Ali Bongo à cette élection, qui se proclame "président élu" depuis 2016, a boycotté les législatives.

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"Le niveau élevé d'abstention traduit l'échec du projet du pouvoir illégitime", selon un communiqué de son parti, la Coalition pour la nouvelle république (CNR), dont les soutiens diminuent depuis 2016.

Aucune violence n'a été rapportée le jour du scrutin, mais la mairie de Ndjole (nord) a été incendiée quelques heures après, "suite au dépouillement des urnes", selon le procureur Olivier Nzaou.

Les observateurs de l'Union africaine (UA) ont jugé l'élection "satisfaisante" et sans irrégularités, mais cinq organisations de la société civile ont dénoncé des "fraudes", notamment des achats de voix aux abords des centres de vote et des transports d'électeurs par des candidats.

Avec AFP