"Notre objectif n’est pas d’aller contre le processus électoral en cours mais il y a des préalables qui doivent être respectés avant. C’est comme ça que nous exigeons le retrait de la machine à voter mais aussi de 16% d'électeurs fictifs sans empreintes digitales. Pour que nous ayons de bonnes élections, transparentes et inclusives", indique à VOA Afrique Ghislain Muhima de la Lucha (Lutte pour le changement) à Goma.
Lire aussi : Le président de la Céni déclare que "sans machine à voter, pas d'élections" dans les délais en RDC"La Constitution ne dit pas que nous allons voter avec la machine à voter. Et, il n’y a pas consensus sur cette machine. La Ceni ne peut pas d’elle-même emmener tout le pays aux élections avec cette machine qui n’est reconnue ni par la Constitution ni par l’accord global du dialogue politique. Si la Ceni s’obstine, elle prouve par là son manque de transparence et de neutralité car elle a décidé seule avec la famille politique au pouvoir d’utiliser cette machine en violation des textes", précise M. Muhima.
Jeudi, le vice-président de la Ceni, Norbert Basengesi a annoncé pour la semaine prochaine la publication des listes d’électeurs. "En vue de couper court à la polémique sur les électeurs sans empreintes digitales", a affirmé M. Basengezi.
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La Ceni répète que sans la machine à voter, les élections ne se tiendront pas au 23 décembre 2018 comme prévues. Elle martèle aussi qu’elle est seule habilitée à organiser les élections et que cette machine ne permettrait qu’à imprimer le bulletin de vote mais que le comptage se fera manuellement.
Les Etats-Unis comme beaucoup d’autres pays membres de la communauté internationale, mais aussi l’opposition interne et la société civile, mettent en garde contre le recours à cette machine.