Le Conseil œcuménique des Églises (COE) a exprimé ses inquiétudes sur la question des électeurs inscrits sans empreintes digitales, du besoin de consensus et de confiance sur l'utilisation de la machine à voter ainsi que sur le cas des prisonniers et des exilés politiques en RDC.
"Nous demandons avec insistance à la commission électorale et au gouvernement congolais de répondre à ces enjeux", écrit le secrétaire général du COE, Dr Olav Fykse Tveit, dans un message au peuple congolais à l'issue d'une visite de deux jours à Kinshasa.
Le COE recommande également "l'observation des élections par des organisations nationales et internationales qui en ont les compétences", ajoute-t-il.
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Point de satisfaction : "L'engagement du gouvernement à financer les élections", le respect des dates du calendrier électoral. Les élections ont déjà été reportées deux fois en RDC, fin 2016 et fin 2017.
La commission électorale a, de son côté. assuré dans son bulletin quotidien avoir échangé avec la délégation du COE sur "l'état des lieux du processus électoral, les contraintes et défis qui restent à surmonter de même que les éclaircissements autour de la machine à voter".
"Notre pays semble encore loin de vivre des temps meilleurs, vu les incertitudes du moment", avait déclaré le président de l'épiscopat congolais, Mgr Marcel Utembi en accueillant la délégation de COE lundi.
"Le peuple congolais espère que l'aboutissement heureux du processus électoral en cours pourra lui garantir le début d'un avenir radieux", avait dit le prélat catholique.
Ancienne colonie belge, la RDC n'a jamais connu de transition pacifique depuis son indépendance en 1960.
"Nous encourageons les leaders spirituels à exercer leur responsabilité morale et pastorale vis-à-vis des Congolais et de leurs leaders", indique le COE.
Le Conseil œcuménique des églises est une assemblée réunissant 300 Eglises protestante, orthodoxe, anglicane.
Avec AFP