En 2015 déjà, la hausse des frais de scolarité avait mis le feu à de nombreux campus de l'Afrique du Sud, et contraint le gouvernement de geler l'augmentation pour 2016.
Mardi, des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes universitaires, notamment à Johannesburg et au Cap.
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Les étudiants en colère dénoncent la recommandation, faite lundi par le gouvernement, d'augmenter en 2017 les frais universitaires et de la limiter à 8% maximum.
"Il s'agit de notre avenir. Si on ne participe pas à ces manifestations, nos enfants auront à sa battre pour la même chose", a expliqué Monica Ndlovu, étudiante de 20 ans à l'université de Wits à Johannesburg.
"On risque d'être arrêtés, (...) et même de se faire tirer dessus. J'espère que ça en vaudra la peine", a-t-elle ajouté à l'AFP.
"C'est très triste que nous ayons à nous battre au lieu d'apprendre. Notre gouvernement nous a laissés tomber. On ne peut pas payer les frais, même cette année où il n'y a pas eu d'augmentation", a affirmé Neo Tango, 19 ans.
La police a eu recours mardi à des grenades assourdissantes pour dégager une rue de Johannesburg bloquée par des manifestants, selon des images retransmises à la télévision.
Trente-et-une personnes arrêtées pour avoir interdit l'accès au campus ont été libérées, ont rapporté les médias locaux.
Selon l'université de Wits, "environ 200 étudiants se déplacent en petits groupes de campus en campus pour perturber les cours (...) et intimider les élèves". "Nous déployons la police et des gardes de sécurité", a prévenu l'université.
Les cours étaient par ailleurs suspendus mardi dans plusieurs universités, dont celles du Cap et du Free State à Bloemfontein (centre).
"Je suis très inquiet" de l'agitation dans les universités, a réagi le ministre de l'Enseignement supérieur Blade Nzimande, sur la radio 702.
"Les étudiants ont le droit de manifester, mais il n'y pas de raison maintenant de le faire", a-t-il estimé. "Je n'aime pas que la police soit dans nos universités; Ca me rappelle la période terrible de l'apartheid" qui a pris fin officiellement en 1994, a-t-il ajouté.
Le ministère de l'Enseignement supérieur s'est engagé lundi à prendre à sa charge l'augmentation des frais pour les étudiants les plus défavorisés. Mais les manifestants réclament l'éducation gratuite pour tous.
Avec AFP