Dans son discours, Melania Trump a dénoncé les injustices. "Nous devons maintenant commencer à nous battre contre nos vieilles peurs et pour la justice, et nous élever contre le mal et les injustices où qu'elles se produisent", a déclaré Melania Trump.
Cette récompense est attribuée annuellement depuis 2007 par le Département d'Etat à des femmes venant de tous les pays du monde.
"Aux jeunes gens présents aujourd'hui, je vous demande de prendre en exemple le succès de ces femmes héroïques; qu'elles vous inspirent dans vos propres vies et qu'elles vous rappellent que, vous aussi, êtes capable du meilleur. N’ayez pas peur de l'échec. Un échec ne pourra pas vous définir tant que vous apprenez de vos erreurs et que vous réalisez que vos premiers pas nécessitent un acte de foi, de croire en vous, de choisir l'espoir au lieu de la peur", a ajouté la Première dame.
"(…) Nous devons continuer à œuvrer pour donner plus de pouvoirs aux femmes et du respect aux gens de toute provenance et de toute ethnicité, nous devons toujours nous souvenir que nous sommes tous des membres de la même race, la race humaine", a encore expliqué Mme Trump.
Saluant le courage des lauréates, elle a souligné que "ce sont des femmes comme elles qui vont lancer la bataille mondiale contre l'inhumanité", et a honoré les actes des lauréates : "Leurs histoires et leurs actes de bravoure nous rappellent qu'il y a toujours de l'espoir lorsque l'esprit humain se dédie aux autres, et que la guérison et l'émancipation personnelle viennent souvent de telles actions."
Plus tôt mercredi, Melania Trump se trouvait aux côté de son époux Donald Trump à la Maison Blanche pour assister à un événement sur l'émancipation des femmes.
Parmi les lauréates figure une jeune militante congolaise et une femme militaire de l’armée nigérienne.
Your browser doesn’t support HTML5
La plus jeune prisonnière de conscience du monde
Rebecca Kabugho est une activiste du mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le changement) en République Démocratique du Congo. Dans un contexte répression, elle a joué un rôle clé dans une série de manifestations pacifiques demandant au gouvernement de tenir des élections crédibles comme l'exige la Constitution.
En février 2016, elle et cinq de ses camarades ont été arrêtés et condamnés pour avoir incité à la désobéissance civile. Les six membres de la Lucha ont passé six mois dans une prison de Goma.
Durant sa détention, elle a été saluée par les médias sociaux et la presse internationale comme la plus jeune prisonnière de conscience du monde. Elle n'avait que 21 ans quand elle a été arrêtée.
Le 19 décembre 2016, Rebecca et 18 de ses collègues ont été de nouveau arrêtés lors d'une manifestation pacifique demandant la démission du gouvernement inconstitutionnel, avant d'être libérés une semaine plus tard.
Par son courage, Rebecca Kabugho est devenue l'une des principales activistes de la LUCHA et une source d'inspiration pour de nombreuses jeunes filles dans son pays.
C’est en prison qu’ils avaient appris que leur mouvement avait reçu le Prix Ambassadeur de la conscience 2016 d’Amnesty International aux côtés de la chanteuse béninoise Angélique Kidjo, les groupes de militants Y’en a Marre (Sénégal), et le Balai Citoyen (Burkina Faso). Un prix que la Lucha avait d’ailleurs dédié à ses membres emprisonnés.
-Un rôle de chef de file proactif-
Le major Aichatou Issaka Ousmane est actuellement directrice adjointe du travail social à l'hôpital militaire de Niamey, après avoir été l'une des premières femmes au Niger à rejoindre l'armée en 1996.
Tout au long de sa carrière, elle a suivi plusieurs cours de formation sur le travail social, le droit international humanitaire, le droit et la protection des enfants dans les conflits armés et l'intégration de la dimension de genre dans les opérations militaires en Afrique et en Europe.
Mère de trois enfants, le Major Ousmane a servi notamment dans la région de Diffa, où les islamistes armés menacent la population. Elle a assumé un rôle de chef de file proactif au Niger et, plus récemment au sein de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA).
Elle a reçu une récompense de distinction de l’Onu en raison de son action de sensibilisation sur les questions de genre dans les zones de conflit et dans les forces de maintien de la paix.