Mini-sommet régional sur la RDC sans Kinshasa à Brazzaville

Quatre Chefs d'Etat arrivés au sommet de la CIRGL à Brazzaville, en République du Congo, le 26 décembre 2018. (VOA/Arsène Séverin)

Un mini-sommet des chefs d’État sur la sécurité en Afrique centrale et australe s'est ouvert mercredi à Brazzaville, essentiellement consacré à la situation en République démocratique du Congo mais en l'absence de représentant de Kinshasa.

"Les chefs d’État sont réunis pour passer en revue la situation sur la paix et la sécurité dans la sous-région. Mais ils vont débattre essentiellement du processus électoral en RDC", a déclaré le secrétaire général des affaires étrangères de la République du Congo-Brazzaville, Cyprien Sylvestre Mamina.

"La RDC n'est pas représentée pour l'heure, mais il n'est pas exclu qu'une délégation venant de ce pays vienne en retard au mini-sommet", a-t-il ajouté. Un bras du fleuve Congo sépare les deux capitales.

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Appel à l'apaisement et à la retenue en RDC

Le sommet a commencé à huis-clos en présence des présidents de trois des neuf pays voisins de la RDC: Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville), Joao Lourenço (Angola), et Edgar Lungu (Zambie).

Les présidents de la Namibie, Hage Geingob, et du Botswana, Mokgweetsi Masisi, sont également présents à ce sommet conjoint de la Communauté de développement de l'Afrique australe (Sadc) et de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (Cirgl).

En revanche, trois pays qui suivent de près la situation en RDC sont représentés à des échelons inférieurs: le Rwanda par son ministre des Affaires étrangères, et l'Ouganda et l'Afrique du Sud par des diplomates.

Un communiqué final devrait être publié à l'issue de la rencontre dans l'après-midi.

Le mini-sommet de Brazzaville intervient à quatre jours des élections générales reprogrammées le 30 décembre en RDC après un troisième report.

Mercredi matin, la commission électorale a annoncé à Kinshasa que les élections présidentielle, législatives et provinciales du 30 décembre seraient reportées en mars dans deux zones de conflit, à Beni-Butembo à l'Est et à Yumbu à l'Ouest.

L'élection présidentielle doit désigner le successeur du président Kabila au pouvoir depuis janvier 2001.