Mnangagwa demande aux anciens combattants de se mobiliser pour les élections

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa appelle les anciens combattants à jouer un rôle central dans la campagne électorale des législatives et présidentielle prévues d'ici fin août, Harare, 11 mai 2018. ( Twitter/President of Zimbabwe)

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa appelle les anciens combattants à jouer un rôle central dans la campagne électorale des législatives et présidentielle prévues d'ici fin août afin d'assurer la victoire du parti au pouvoir, la Zanu-PF.

Ces élections seront les premières depuis la chute en novembre du président Robert Mugabe, contraint de démissionner après un coup de force de l'armée soutenu par la Zanu-PF, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980.

La puissante organisation des anciens combattants de la guerre d'indépendance a joué un rôle déterminant dans le départ de Robert Mugabe, en le lâchant après plus de trois décennies de bons et loyaux services.

Vendredi, Emmerson Mnangagwa les a appelés à "se lancer à plein régime" dans la campagne électorale en vue d'une "victoire tonitruante".

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"Nous devons gagner le cœur et les esprits de notre peuple", a-t-il ajouté devant quelque 5.000 anciens combattants réunis dans la capitale Harare.

Le chef de l'Etat s'est également engagé à améliorer leurs conditions de vie en augmentant leur allocation mensuelle, actuellement fixée à 206 dollars.

Emmerson Mnangagwa, lui-même ancien combattant et ex-allié de Robert Mugabe, va briguer la présidence sous les couleurs de la Zanu-PF.

Il est quasiment assuré de l'emporter face au principal candidat de l'opposition, Nelson Chamisa, du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) en proie à des rivalités après la mort en février de son chef historique, Morgan Tsvangirai.

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Les précédentes élections au Zimbabwe ont été entachées de fraude et de violences. Mais le nouveau président s'est engagé à organiser des scrutins libres et justes, qui pourraient permettre au pays de regagner la confiance des investisseurs et de la communauté internationale alors que le Zimbabwe est aux abois économiquement et financièrement.

Avec AFP