"Le meilleur hommage que nous puissions rendre aux victimes (...) est de nous engager à des élections pacifiques, libres et honnêtes dont nous maintenons la tenue le mois prochain", a déclaré M. Mnangagwa dans un communiqué.
Un engin non identifié a explosé samedi après-midi à la fin d'un discours prononcé par M. Mnangagwa devant des milliers de ses partisans réunis dans un stade de Bulawayo (sud).
Candidat à l'élection présidentielle du 30 juillet, le chef de l'Etat a pu être évacué du stade sain et sauf.
L'attentat n'a pas été revendiqué mais M. Mnangagwa a accusé ses "ennemis mortels", sans les nommer, d'avoir voulu l'éliminer.
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"Cette lâche attaque terroriste (...) était destinée à saper la volonté du Zimbabwe en faisant dérailler le calendrier électoral", a souligné le chef de l'Etat mardi. "Il ne faut jamais laisser gagner ces marchands de terreur."
Selon le dernier bilan, l'explosion a fait deux morts, membres de la sécurité présidentielle, et une cinquantaine de blessés dont les deux vice-présidents du pays.
Les scrutins présidentiel et législatifs du 30 juillet sont les premiers depuis la démission forcée en novembre de Robert Mugabe, qui a régné sur le Zimbabwe pendant trente-sept ans.
Suite à l'attentat, dix-sept des vingt-trois candidats à la présidentielle - un record dans l'histoire du pays - ont signé mardi un "appel pour la paix".
"Je promets que le gouvernement fera tout son possible pour que les élections se tiennent de façon pacifique", a assuré le ministre de l'Intérieur Obert Mpofu.
Les deux principaux candidats - M. Mnangagwa, du parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, la Zanu-PF, et le chef du Mouvement pour un changement démocratique (MDC) Nelson Chamisa - étaient représentés à la cérémonie.
Les élections de l'ère Mugabe ont été largement entachées de violences et de fraudes.
Agé de 75 ans, Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à M. Mugabe, est donné grand favori de la présidentielle face à son rival du MDC, orphelin de son chef historique Morgan Tsvangirai, décédé en février.
Avec AFP