Moscou exige que Washington lui rende deux propriétés diplomatiques confisquées

Le secrétaire d'Etat Rex Tillerson et le Russe Sergey Lavrov se salue avant leur rencontre à Moscou, Russie, le 12 avril 2017.

Washington doit rendre "sans conditions" à Moscou deux propriétés diplomatiques aux Etats-Unis, confisquées en décembre dans la foulée des accusations d'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine, a affirmé lundi le Kremlin.

"Nous estimons inacceptable d'instaurer des conditions au retour de nos résidences diplomatiques. Nous considérons qu'elles doivent nous être rendues sans conditions ni discussions", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

En décembre 2016, l'administration Obama avait expulsé 35 diplomates russes et leur famille, accusés d'ingérence dans la présidentielle américaine, et fait fermer deux complexes résidentiels russes dans le nord-est des Etats-Unis, que Washington estimait utilisés par des espions russes sur le sol américain.

Les déclarations de M. Peskov interviennent alors que le numéro trois du département d'Etat américain, Thomas Shannon, va accueillir lundi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. Cette rencontre était programmée en juin à Saint-Pétersbourg mais Moscou l'avait annulée en raison de nouvelles sanctions américaines liées au conflit en Ukraine.

Selon des diplomates cités par les agences de presse russes, le sujet de ces résidences diplomatiques sera abordé par les deux hommes.

Ce thème a été abordé "sans ambiguïtés" par le président russe Vladimir Poutine lors de sa rencontre avec Donald Trump en marge du G20 de Hambourg, le 7 juillet, a précisé Dmitri Peskov.

"Nous espérons encore que nos collègues américains feront preuve de sagesse et de volonté politique", a-t-il ajouté.

Moscou avait déclaré la semaine dernière réfléchir à "des mesures concrètes" en représailles à l'expulsion des 35 diplomates russes et de leurs familles.

Vladimir Poutine avait décidé à l'époque de ne pas répliquer en expulsant à son tour des diplomates américains, invitant au contraire leurs enfants à la fête traditionnelle organisée au Kremlin à l'occasion du Nouvel An et du Noël orthodoxe.

Avec AFP