Mozambique : une enseignante philippine tuée dans une attaque contre un bus

Le Président du Mozambique, Filipe Nyusi, au centre, entouré de son nouveau Premier ministre, Carlos Agostinho do Rosário, à gauche, et du ministre de l'Economie, Adriano Maleiane, à droite, après la cérémonie de la prestation de serment du nouveau gouvernement du Mozambique, à Maputo, 19 janvier 2015. epa/ ANTONIO SILVA

L’attaque est, selon la police locale, attribuée à la branche armée de la Renamo, le principal parti d'opposition.

Une enseignante philippine a été tuée dans cette attaque qui a eu lieu dimanche contre un bus de voyageurs, a-t-on appris mardi, auprès de la police locale.

"A Murrotone, près de Mocuba (centre) un bus de la compagnie Nagi est tombé dans une embuscade tendue par des hommes de la Renamo qui a causé la mort d'une étrangère et fait quatre blessés", a déclaré à l'AFP Ernesto Serrote, le porte-parole de la police locale.

"L'étrangère est originaire des Philippines", a t-il ajouté, une information confirmée mardi à l'AFP par l'ambassade mozambicaine en Afrique du Sud.

D'après le porte-parole de l'ambassade, Joselito Chad Jacinto, la victime est une professeure d'une quarantaine d'années qui travaillait au Mozambique.

Le lieu de l'attaque se trouve à proximité d'une base de la Renamo, d'après les médias locaux.

Les rebelles auraient fait signe au bus de s'arrêter mais le conducteur n'a pas obtempéré, ont rapporté des passagers interrogés par le quotidien CanalMoz.

Le même jour, à Zero, à plus d'une centaine de kilomètres du lieu de cette attaque, une autre embuscade contre un bus de la compagnie Nagi a fait six blessés, a ajouté le porte-parole de la police.

Samedi déjà, dans la province voisine de Manica, à Mossurize, des hommes de la Renamo ont attaqué un pick-up qui transportait des passagers, tuant une femme qui portait son enfant de quatre mois, qui est lui ressorti indemne, a rapporté lundi l'agence de presse mozambicaine AIM.

Ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), la Renamo a repris les armes en 2013 pour contester la mainmise du parti au pouvoir, le Frelimo, sur l'Etat.

Le parti d'opposition conteste les élections présidentielle et législatives de 2014, remportées à nouveau par le Frelimo, et menace de prendre le pouvoir par la force dans le centre du pays, causant une intensification des affrontements entre les troupes gouvernementales et les rebelles ces derniers mois.

Depuis février, les rebelles attaquent les véhicules circulant sur les principaux axes du centre, en représailles à une vague d'assassinats contre les représentants locaux de la Renamo et qu'ils attribuent aux forces spéciales.

Avec AFP